DE QUOI ÇA PARLE ?
Des aliens envahissent la Terre depuis quatre continents : la ville de New York aux Etats-Unis en Amérique du Nord, la ville de Manchester au Royaume-Uni en Europe, au Maroc en Afrique et au Japon en Asie.
Invasion, une série créée par Simon Kinberg et David Weil.
Disponible sur Apple TV+
C'EST AVEC QUI ?
Invasion suit le destin de plusieurs personnages qui ne se connaissent pas, situés dans plusieurs coins du monde. Sam Neill, acteur culte de Jurassic Park et de La Leçon de piano, interprète le shérif d’une petite ville américaine bientôt à la retraite. L’Iranienne Golshifteh Farahani, qui multiplie les projets internationaux, joue Aneesha, une mère de famille prête à tout pour protéger les siens. Quant à l’acteur Firas Nassar, il incarne son mari. Le Canadien Shamier Anderson, prochainement à l’affiche de John Wick 4, joue le rôle d’un soldat en mission en Afghanistan et Shioli Kutsuna, apparue dans Deadpool 2, une employée au programme spatial japonais.
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
Publié en 1898, La Guerre des mondes, roman du Britannique H.G. Wells, a révolutionné la science-fiction. Plus de cent ans plus tard, l’impact de ce classique de la littérature est encore visible sur nos écrans. Invasion, nouvelle fiction prestigieuse de la plateforme Apple TV+, s’en inspire directement, tout en le réinventant.
Aux commandes de cette série de 10 épisodes, on retrouve le producteur, scénariste et réalisateur Simon Kinberg, grand habitué des blockbusters tels que X-Men et The Martian. Il est accompagné par David Weil, créateur de la série Hunters avec Al Pacino.
Dès ses premières minutes, Invasion impressionne par ses moyens et son ambition. Plutôt que de suivre le point de vue d’un seul héros, comme c’est souvent le cas, le programme se concentre sur plusieurs protagonistes d’âges différents et situés dans le monde entier - Londres, Tokyo ou encore l'Afghanistan. Une bonne idée, comme pour mieux mettre en avant la diversité des cultures, des perceptions et insister sur la dimension épique de cette invasion. Les effets-spéciaux sont à la hauteur des grosses productions hollywoodiennes, mais la série fait le choix de passer l’humain avant le spectaculaire.
Le parti pris de la fiction pourrait en dérouter certains. Invasion se rapproche davantage d’un drame intimiste que d’un Independence Day. C’est à la fois sa force, ce qui fait son originalité, mais aussi son inconvénient. L’approche des créateurs est intéressante et permet de mieux s’identifier aux personnages, tous interprétés avec talent par une excellente distribution.
Mais la série souffre parfois de problèmes de rythme et accumule les longueurs. Elle emprunte, à plusieurs reprises, la route du contemplatif et passe davantage de temps à développer les crises existentielles des héros que l'arrivée des aliens. Mélange intrigant entre Babel d’Alejandro González Iñárritu et Premier contact de Denis Villeneuve, Invasion devrait parler aux amateurs d’une science-fiction plus psychologique que tape à l'œil.