De quoi ça parle ?
La création d’un cartel de contrefaçon de bons par des ménagères de Phoenix bientôt à la tête de 40 millions de dollars…
Un cartel de petits papiers
Ce vendredi, les abonnés Amazon Prime Video peuvent découvrir Queenpins, portée par le duo Kristen Bell / Kirby Howell-Baptiste et librement inspirée d’une histoire vraie. Celle de Robin Ramirez, une jeune femme accusée en 2013 de fraude et de contrefaçon qui lui auraient permis de toucher pas moins de 40 millions de dollars.
Queenpins est une sympathique comédie qui met à l’honneur deux femmes oubliées par la société. La première (Connie) noie son chagrin et la perte de son enfant dans les coupons de réduction et les bons plans. La chambre auparavant destinée à son bébé est désormais remplie de boîtes de conserves, de lessives et de céréales qu’elle a pu acheter par paquet et à petit prix.
La seconde est obligée d’enchaîner les petits boulots depuis qu’elle a été fichée à cause d’une personne ayant volé son identité. Vivant chez sa mère et à la tête d’une chaîne Youtube où elle prodigue des conseils en tout genre, elle essaie tant bien que mal de s’en sortir.
Mais quand Connie découvre qu’il est possible de contrefaire des coupons de réduction et de les revendre sur internet, les deux jeunes femmes se lancent dans un trafic qui va vite les dépasser, et qui va les emmener jusqu’au Mexique…
Cette buddy comédie ne manque pas de charme, notamment grâce à l’alchimie entre ces deux actrices principales. Il faut dire que Kristen Bell et Kirby Howell-Baptiste sont des amies de longue date - la première ayant même recommandé la seconde pour le rôle - et qu’elles signent ici leur quatrième collaboration (House of Lies, The Good Place...).
Malheureusement, le scénario d’Aron Gaudet et de Gita Pullapilly manque de pep’s et d’originalité. Après une première partie où l’on suit les deux femmes monter leur cartel, tout s’essouffle dans la seconde, qui s’englue dans des scènes exagérées et sans queue ni tête.
Pour finalement se rattraper dans un dernier quart d’heure où le film exprime vraiment le fond de sa pensée. Il ne s’agit pas ici de pointer du doigt la société de consommation, mais d’offrir un portrait de femmes fortes qui peuvent s’en sortir sans l’aide des hommes. Un message vu et revu que l’on aurait aimé être traité avec plus de finesse ou d’intelligence.
Le sujet de Queenpins n’en reste pas moins assez original et intéressant pour y jeter un œil. Et même si ni Vince Vaughn ni Paul Walter Hauser ne livrent de performance inoubliable, leur présence à l’écran est tout de même appréciable.
Après avoir vu ce film, le monde des coupons de réduction n’aura plus aucun secret pour vous...