DE QUOI ÇA PARLE ?
Pour son enterrement de vie de garçon, Roman part en randonnée avec un groupe d'amis et son frère Albert. Quand ils entendent des coups de feu venant des bois, ils pensent d'abord à des chasseurs. Mais très vite, la randonnée dans la nature se transforme en quête désespérée de survie quand ils comprennent que le mystérieux tireur les prend pour cible.
Comme des proies, écrit et réalisé par Thomas Sieben.
Disponible sur Netflix
C'EST AVEC QUI ?
Comme des proies peut compter sur son casting talentueux et principalement masculin, composé de David Kross, apparu dans The Reader aux côtés de Kate Winslet. Il donne la réplique à Hanno Koffler (L’Œuvre sans auteur), Robert Finster (Freud), Yung Ngo (Dogs of Berlin) et Klaus Steinbacher (L’Empire Oktoberfest). Maria Ehrich interprète, quant à elle, l’un des seuls personnages féminins du film.
ÇA VAUT LE COUP D'ŒIL ?
En 1972, Délivrance sort sur les écrans. Porté, entre autres, par Burt Reynolds et Jon Voight, le film deviendra l’une des œuvres majeures du cinéma des années soixante-dix et des décennies qui suivront. Depuis, beaucoup ont tenté de recréer la magie crasse du classique de John Boorman avec plus ou moins de succès. Comme des proies, mis en scène par Thomas Sieben, s’ajoute à cette liste. Sans jamais toucher du doigt la puissance de son modèle, le thriller se révèle être un exercice de style plutôt réussi.
Au cinéma, les randonnées entre amis ne finissent jamais bien. Souvent malchanceuses, les victimes peuvent finir entre les mains d’une sorcière, souvenez-vous du Projet Blair Witch, ou pourchassés par des cannibales, à l’instar de Détour mortel. Dès les premières minutes de Comme des proies, le spectateur ne sait pas trop où il met les pieds. Sur le point de regagner leur véhicule, cinq hommes sont visés par des tirs de carabine. L’assaillant, bien caché dans la forêt, ne compte pas les laisser partir.
Alors que les cibles commencent à carapater dans les bois, un véritable suspense s’empare du film. D’où vient cette menace invisible ? Qui est-elle et que cherche-t-elle ? Il serait injuste de révéler dans ces lignes son identité et ses motivations car c’est ce mystère qui stimule la curiosité du public. Lorsque ce dernier découvre le pot aux roses, la tension redescend d’un cran. Le scénario de Comme des proies ne brille pas par sa complexité, il est peut-être même un peu trop maigre, mais séduit grâce à son inversion des codes du genre. Ici, le chasseur n’est pas toujours celui qu’on croit.
La très belle photographie, signée Andreas Berger, transforme la forêt en un terrain à la fois enchanteur et encore plus hostile. Comme des proies fait pâle figure aux côtés d’un Délivrance, mais reste néanmoins un bon film de survie mené par une distribution convaincante.