Sorti en 2011 (et disponible au passage sur Netflix), c'est peu dire que Green Lantern, personnage issu de l'écurie DC Comics, n'a pas franchement performé au box office mondial... On peut même carrément parler de gifle cinglante. En France, le film de Martin Campbell avait attiré moins de 800.000 spectateurs. Au box office, il avait rapporté moins de 220 millions $, alors qu'il en avait coûté 200 millions $ à la Warner.
Des années plus tard, son interprète principal, Ryan Reynolds, préfère se moquer de lui-même avec ce beau loupé dans sa carrière. Dans Deadpool, par exemple, son personnage demandait à ne pas avoir un costume vert, ni à être en images de synthèse.
"La chose la plus importante qui me soit arrivée dans ma carrière est de toujours rire de moi-même. Et il y a de quoi rire...", déclarait le comédien en 2020, au micro du site Comicbook. "Tout le monde connaît ce moment où on se couche la nuit et où on se dit : 'Mon Dieu, cette chose que j'ai faite était si horrible ou stupide ou ridicule.' Je pense que ça peut-être un carburant pour beaucoup de choses."
De son côté, le réalisateur a fait acte de repentance, en endossant le blâme pour le film et regrettant de l'avoir fait. Lorsqu'un journaliste du site ScreenRant en août 2021 lui demande si, de la même façon que Zack Snyder a pu faire sa version avec Justice League, il y aurait éventuellement une version director's Cut de son Green Lantern, Campbell répond qu'il n'y en aura pas, et même qu'il n'aurait pas dû faire le film...
"Vous savez quoi ? Le film n'a pas fonctionné, vraiment. C'est comme ça, et j'en suis en partie responsable. [...] Les films de super-héros ne sont pas ma tasse de thé, et pour cette raison, je n'aurais pas dû le faire. Mais les réalisateurs doivent toujours prendre leur responsabilité dans les échecs. Que dit le proverbe ? "Le succès a plusieurs pères, l'échec n'en a qu'un". Et c'est moi !"