DE QUOI ÇA PARLE ?
Madrid, 1976. La famille Olmedo s'installe dans le quartier de Malasaña. Ils sont enthousiastes à l'idée de s'installer dans la capitale, à une époque de profonde transformation pour l'Espagne. Mais il y a quelque chose que la famille ne sait pas encore : dans la maison qu'ils ont achetée, ils ne sont pas seuls... Une présence mystérieuse veut les faire sortir et va transformer leur nouvelle vie en un cauchemar des plus effrayants.
Malasaña 32, réalisé par Albert Pintó.
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L'HORREUR D'UN QUARTIER BIEN CONNU
En Espagne, le quartier de Malasaña, situé dans la rue Antonio Grilo à Madrid, traîne derrière lui une sinistre réputation et un passé des plus sombres. C’est à cet endroit que de nombreux meurtres sordides, impliquant notamment des enfants, ont eu lieu au XXe siècle. Sur une vingtaine d'années, près de 10 personnes ont trouvé la mort de façon violente.
Ce long métrage, mis en scène par Albert Pintó, n’est en aucun cas inspiré de faits réels - un argument marketing utilisé jusqu'à l’usure pour de nombreux films d’horreur. Il est néanmoins évident que Malasaña 32 profite de la notoriété du quartier espagnol pour en tirer une histoire purement fictionnelle. Cette dernière s’intéresse à l’arrivée d’une famille dans un appartement - le numéro 32 - autrefois occupé par une vieille femme avec un lourd secret.
Le film ne cherche pas à tout prix l’originalité. Au contraire, Albert Pintó utilise les ressorts classiques d'une histoire de maison hantée mais parvient, tout de même, à créer une atmosphère angoissante qui s’instaure au fil des minutes. Les parallèles avec la saga Conjuring, lancée par James Wan en 2013, sont nombreux. Si Malasaña 32 n’arrive pas à la cheville de son modèle américain, le film propose quelques idées intéressantes, parfois terrifiantes.
C’est dans ses dernières minutes que le long métrage déçoit. Au-delà d'une conclusion peu satisfaisante, le handicap d’un des personnages y est utilisé de façon maladroite dans l’unique but d’effrayer. Un choix qui met le spectateur mal à l'aise, mais pour les mauvaises raisons. Les fans de films d’horreur reconnaîtront peut-être Javier Botet, acteur espagnol engagé à Hollywood dans des rôles de monstres, de Insidious à Ça, grâce à son physique atypique. Surprise, il incarne, ici, un personnage bien humain.