C’est une anecdote qui peut faire sourire autant qu’elle fait froid dans le dos. Maintenant que Charles Sobhraj est connu dans le monde entier, grâce au succès de la mini-série Le Serpent, on prend toute la mesure des horreurs que ce tueur en séries a commises.
Bien qu’un livre était déjà consacré à Charles Sobhraj, La Trace du Serpent (Serpentine en anglais) publié par Thomas Thompson en 1979, Charles Sobhraj a déjà fait la couverture des journaux et fait parler de lui dans la presse. Mais rien de comparable à la notoriété désormais internationale qui est la sienne aujourd’hui.
Pourtant cette "célébrité" aurait pu advenir plus tôt. Yves Rénier avait déjà l’idée de faire un film inspiré de la folie de meurtrière de Charles Sobhraj et ses complices, Marie-Andrée Leclerc et Ajay Chowdhury.
Un article de Libération remontant à 1997 raconte le retour mouvementé en France de Charles Sobhraj après sa sortie de prison d’Inde. A ce moment, Yves Rénier se réjouit de pouvoir revoir celui qu’il avait déjà été interviewer à deux reprises à New Delhi lorsqu’il était en prison. Il livre au quotidien sa motivation malgré le tohu-bohu autour de l’arrivée sur le territoire français du Serpent :
Sobhraj a quand même une vie peu commune, souligne Yves Rénier, il est à la fois attirant et repoussant. Intelligent. Manipulateur. C'est un joueur d'échecs
Toujours en 1997, un autre article de The Independent cette fois confirme l’exaltation autour du tueur en série et se conclue sur ses mots : "Deux mois plus tard, les choses vont bien pour l'ex-condamné. Les réalisateurs se bousculent pour obtenir les droits du films sur son histoire, parmi lesquels Yves Rénier et Oliver Stone. Robert de Niro a été proposé pour le rôle. Le manuscrit de ses mémoires est entre les mains des agents. Des offres sont à l'étude."