Pour se glisser dans la peau du vénéneux Charles Sobhraj dans Le Serpent sur Netflix, Tahar Rahim a dû se métamorphoser physiquement. Une gageure en soi, compliquée par une interruption du tournage... Lors de notre rencontre avec l'acteur le 24 mars dernier, celui-ci s'était confié sur cette partie de sa préparation.
Sculpter son corps
"La préparation physique a été très intense. A mon avantage parce que j’ai fait beaucoup de sport, donc tant mieux (rires). J’ai dû beaucoup travailler pour atteindre sa stature. Précisément. Parce qu’il y a différentes façons de se muscler. Il fallait que ça matche un maximum avec son corps. Il a un port de tête, une façon de se tenir qui est vraiment très droite. Alors qu’on peut être musclé comme ça aussi (il imite un bodybuilder). C’est pas Gladiator.
J’ai travaillé avec un coach à qui j’ai expliqué comment je devais être taillé. Ça, c’est une chose que j’ai due maintenir tout le long. J’y ai pris goût, ça m’a fait du bien. J’ai maintenu plus tard. C’était pas ce qu’il y avait de plus difficile à faire. A part démarrer. On le sait tous. Revenir au sport, c’est toujours un enfer (en souriant). Une souffrance…"
Interruption du tournage due au Covid
"Ça a été un peu plus compliqué lorsqu’on a dû arrêter le tournage. Normalement, on devait finir fin décembre 2019. On a eu quelques complications de tournage et on a dépassé. Seulement, je devais aller tourner un film entre temps : Le Mauritanien (Désigné coupable, ndlr) en Afrique du Sud où j’ai dû vraiment, vraiment maigrir. Très rapidement. Ce que j’ai fait.
Ensuite, il fallait que je revienne sur Le Serpent. Donc reprendre l’apparence physique de Charles. Ce que j’ai tenté de faire dans un premier temps (il rit). Et on se disait : "Qu’est-ce qu’il peut nous arriver de plus ?" Et voilà, une pandémie… Donc on a dû arrêter le tournage. Tout le monde est rentré chez soi. Je l’ai plutôt bien vécu parce que ça faisait neuf mois que j’étais à l’étranger. Du coup, j’ai pu me reposer et passer du temps avec ma famille.
Puis, on a dû retourner terminer les deux dernières semaines de tournage. Seulement, c’était moins exotique puisqu’on s’est retrouvés en Angleterre à tourner la France, l’Inde et peut-être un peu de Thaïlande, je ne sais plus… Et c’est là où le set designer et la production sont quand même des magiciens parce qu’on ne s’en rend absolument pas compte."
L’interview de Tahar Rahim sur sa méthode pour se glisser dans la peau d’un tueur en série :