Porte-étendard de l'éditeur japonais Shueisha (Dragon Ball, One Piece, Naruto…), My Hero Academia s'est peu à peu hissé au sommet du classement des mangas les plus populaires de ces dernières années. Véritable best-seller, la bande-dessinée figure d'ailleurs dans le top 5 des meilleures ventes de tous les temps en France. C'est donc peu dire que la série occupe désormais une place majeure dans l’industrie du divertissement japonais
Alors qu’un troisième long-métrage intitulé World Heroes Mission sortira l’été prochain au Japon, c’est la cinquième saison de son adaptation animée qui crée aujourd’hui l’événement sur ADN. Attendue de pied ferme par des milliers de fans, la série a pourtant connu des débuts difficiles…
Derrière le succès de My Hero Academia, il y a l’auteur / dessinateur Kōhei Horikoshi. Très vite érigé au rang de prodige, il remporte à seulement 20 ans le prestigieux Prix Tezuka. Repéré par la Shueisha , il obtient sa propre série dans le magazine de prépublication Weekly Shonen Jump.
Malgré les immenses attentes qu’il génère, Kōhei Horikoshi ne connaît pourtant pas le succès avec sa première Crazy Zoo, très vite annulée par l’éditeur. La chance ne lui sourit pas d’avantage avec son second manga, Sensei no Bulge, interrompu à peine quelques mois après son lancement.
A 26 ans et déjà deux échecs au compteur, Horikoshi se retrouve alors dos au mur. Conscient qu’un troisième lui sera fatal, l’auteur rassemble toute son énergie dans un ultime effort : My Hero Academia, né de son amour pour les shônen et les comics américains. Cette fois, le succès est au rendez-vous, la série caracolant très vite au sommet du classement des mangas les plus populaires.
My Hero Academia sur ADN : ce qu’on attend de la saison 5 ?Un succès qu’analyse pour nous Pa-Ming Chiu, journaliste pour la revue Animascope : "La série doit surtout son succès au fait qu'elle soit bonne en soi et qu'elle a été bien accueillie dans le Weekly Shōnen Jump où elle est prépubliée. Elle est très bien dessinée et un peu mieux écrite que la moyenne. Cela a suffit à la distinguer."
"Son état d’esprit était de se faire plaisir, quitte à arrêter ensuite.C’est pourquoi il a mis tout ce qu’il aime, shônen et comics en particulier dans MHA" note Ahmed Agne, cofondateur de la maison d’édition Ki-oon, dans un entretien accordé à nos confrères d’Animeland (n°233 à retrouver en kiosque)
Du fait de ses échecs passés, Kōhei Horikoshi semble s'être grandement identifié à son protagoniste– Izuku Midoriya – jeune garçon prêt à tout pour devenir un super-héros, bien qu’il ne possède pas d’Alter (nom donné aux pouvoirs dans la série, ndlr). Véritable mise en abyme autobiographique, la détermination de son héros au mépris de tous les obstacles fait-elle miroir à celle de son auteur ?
Shônen classique à ses débuts, My Hero Academia n’a pas hésité à prendre ensuite son envol en s’emparant de thématiques plus sombres, et en donnant davantage de poids aux alliés de son protagoniste, mais également à ses adversaires. Son rival tout désigné Tomura Shigaraki, l’héritier du super-villain All For One, occupe ainsi une place de plus en plus importante dans l’intrigue du manga.
"Il y a un côté schooldrama qui est particulièrement japonais dans l'esprit. D'une certaine manière, on pourrait faire le parallèle avec Generation X chez Marvel, mais malgré un contexte ressemblant, le ton reste extrêmement différent quand même. Du fait justement qu'on est ici dans ces codes shonen là où Generation X est plus cru, plus réaliste dans un sens." selon Pa-Ming Chiu.
La cinquième saison de My Hero Academia est à suivre chaque samedi en exclusivité simulcast sur ADN.