DE QUOI ÇA PARLE ?
Une riche veuve engage un archéologue amateur pour exhumer une sépulture dans sa propriété. Ils découvrent alors un ancien navire funéraire saxon et son trésor qui pourrait bouleverser l’histoire de l’humanité. Ensemble, ils doivent se serrer les coudes face au British Museum qui entend bien s’emparer du vaisseau en prétendant l’avoir découvert …
The Dig, réalisé par Simon Stone, avec Ralph Fiennes, Carey Mulligan, Lily James, Arsher Ali...
À QUOI ÇA RESSEMBLE ?
Adapté du roman éponyme de John Preston, publié en 2007, The Dig revient sur la découverte d'un trésor du Moyen-Âge enfoui sous les terres d'Edith Pretty près de la ville de Woodbridge, en Angleterre. Pour sa troisième réalisation, le cinéaste suisse Simon Stone signe un drame intimiste, d'une grande beauté esthétique, qui devrait séduire les passionnés d'Histoire. Les films consacrés aux fouilles archéologiques sont souvent synonymes d'aventure, d'Indiana Jones à La Momie, en passant par le mystique DaVinci Code. The Dig trahit cette coutume et livre un récit humain, sublimé par la complexité de ses deux personnages principaux, incarnés par Carey Mulligan et Ralph Fiennes.
Une inspiration "Malickienne"
Véritable caméléon, à l'aise aussi bien dans les blockbusters que dans les projets indépendants, l'acteur britannique met son talent au service d'un homme, Basil Brown, longtemps oublié dans l'Histoire. Ce film et la sensibilité de Ralph Fiennes rendent hommage au travail de cet archéologue amateur, qui a tant compté dans la découverte du trésor de Sutton Hoo. Carey Mulligan remplace Nicole Kidman, prévue initialement pour le rôle, et incarne avec force Edith Pretty, une femme moderne et indépendante. Si The Dig est une œuvre romanesque, elle ne tombe pas pour autant dans le romantisme. Les deux personnages entretiennent une relation platonique tout au long du récit, un détail trop rare au cinéma pour ne pas le mentionner.
Grâce au talent du chef opérateur Mike Eley, le film multiplie les plans saisissants, dignes de peintures de l'époque. Tourné en caméra à l'épaule, le long métrage de Simon Stone évoque parfois le travail de Terrence Malick pour son aspect contemplatif et naturaliste, proche des visages et donc des sentiments de ses personnages. À peine disponible sur Netflix, The Dig est déjà porté par un engouement critique qui pourrait bien l'emmener jusqu'aux Oscars.