Après avoir contribué au succès des films de son père, Gérard Oury, en participant au scénario de La Grande vadrouille ou Les aventures de Rabbi Jacob, Danièle Thompson s'émancipe en devenant elle-même réalisatrice en 1999. Avec La Bûche, l'artiste nous transporte à la période de Noël, cette fête à la fois délicieuse et pernicieuse. Cette célébration sonne l'heure de vérité pour trois soeurs, Louba la chanteuse, Sonia la bourgeoise, Milla la rebelle. Pour leurs parents aussi, Stanislas, violoniste tzigane à la retraite et Yvette, veuve toute récente de son deuxieme mari.
Ce film s'inscrit dans la tradition du film choral, suivant plusieurs personnages et leurs mésaventures durant une période déterminée. La réalisatrice s'entoure d'un très joli casting composé de Sabine Azéma, Emmanuelle Béart, Charlotte Gainsbourg, Claude Rich, François Fabian, Jean-Pierre Darroussin et Isabelle Carré. La Bûche connaîtra un beau succès, réunissant 1,6 millions de spectateurs en salles. Danièle Thompson continuera sur sa lancée en proposant d'autres films choraux que nous vous recommandons.
FAUTEUILS D'ORCHESTRE
Après un nouveau succès en 2002 avec la comédie romantique Décalage horaire (1 million d'entrées), Danièle Thompson revient au film choral avec Fauteuils d'orchestre (2006). On y suit une actrice populaire rêvant de cinéma intimiste, un pianiste surdoué qui rêve de jouer devant un public ignorant et naïf, un collectionneur qui vend en un soir toute l’œuvre de sa vie, une jeune provinciale qui tente sa chance à Paris, car sa grand mère lui a dit : "je n'avais pas les moyens de vivre dans le luxe, alors j'ai décidé d'y travailler." Tous ces personnages et leurs compagnons vont se croiser et se retrouver le temps d'une soirée au Café des Théâtres, où ils viendront soigner leur névrose devant un café ou un "tartare frites".
Thompson convoque à nouveau un casting 4 étoiles avec Albert Dupontel Valérie Lermercier, Cécile de France, Claude Brasseur, Guillaume Gallienne et même une apparition du cinéaste Sydney Pollack. Le film connaît également une belle réussite avec 2 millions de tickets vendus dans l'hexagone.
LE CODE A CHANGÉ
En 2009, Danièle Thompson est de retour derrière la caméra avec Le Code a changé. À nouveau, plusieurs personnages vont se croiser à la faveur de deux repas qui vont rythmer l'histoire. Un dîner, c'est la dictature de l'apparence : on se fait beau, on rit, on raconte, on frime, on partage souvenirs et projets. Les angoisses sont cachées sous l'humour et les chagrins étouffés par les éclats de rire. Et pour quelques heures, on y croit ! C'est ça le principal... Si on a le bon code et que l'on respecte les autres, cordialité, hypocrisie, bonne humeur, on risque de passer une bonne soirée... Mais les masques tombent dès le chemin du retour.
Ce long-métrage aux dialogues ciselés fait la joie de 1,6 million de curieux en France. Danièle Thompson frappe fort encore une fois avec une distribution aux petits oignons : Karin Viard, Dany Boon, Marine Hands, Patrick Bruel, Emmanuelle Seigner, Patrick Chesnais, Pierre Arditi et Marine Foïs.
DES GENS QUI S'EMBRASSENT
Quatre ans après Le Code a changé, Danièle Thompson propose d'aller au cinéma pour voir Des gens qui s'embrassent. Le récit nous conte les aventures de Zef, dont l'enterrement de sa femme est prévu en même temps que le mariage de la fille de son frère Roni. Cet événement aggrave les conflits entre les deux frangins que tout sépare déjà : métiers, femmes, austérité religieuse de l’un, joie de vivre de l’autre, tout, à part leur vieux père au cerveau en vadrouille et leurs deux filles qui s’adorent. Entre Londres, Paris, Saint-Tropez et New York, affrontements, malentendus, trahisons, vont exploser le paysage de la famille, mais grâce à ces disputes, à ces réconciliations chaotiques, vont naître une grande histoire d’amour… et peut-être deux.
Le dernier film choral de Danièle Thompson réunit Kad Merad, Eric Elmosnino, Lou de Lâage, Max Boublil, Valérie Bonneton et Monica Bellucci. À noter la belle performance du compositeur et violoniste Ivry Gitlis, 90 ans à l'époque, dans le rôle du père de Zef et Roni. Malheureusement, l'oeuvre ne trouvera pas son public, attirant seulement 160.000 personnes en salles. La réalisatrice changera de registre en 2016 en mettant en scène un film d'époque, Cézanne et moi, qui atteindra le score de 600.000 entrées. Désormais, on attend toujours des nouvelles de Rabbi Jacqueline, suite de Rabbo Jacob, que Thompson était censée réaliser en 2018.
QUI POUR INCARNER RABBI JACQUELINE ?