De quoi ça parle ?
Une tueuse d'élite assaillie par le doute doit lutter pour sa propre survie et celle de sa famille après l'échec d'une dangereuse mission.
Ce qu’il faut savoir
Avec Ava, Jessica Chastain ajoute une nouvelle ligne à son CV en se glissant dans la peau d’une tueuse à gages et ancienne alcoolique qui a bien du mal à vivre avec ses démons. Tourné en 2018, ce long-métrage a mis du temps à arriver sur nos écrans. Disponible en vidéo à la demande outre-Atlantique, il a finalement fini sa route dans l’Hexagone sur Netflix où il a atteint deux jours après sa sortie le top 10 des films les plus vus sur la plateforme - sûrement en raison de son casting alléchant où l’on retrouve aussi John Malkovich, Colin Farrell et le rappeur Common. On doit la réalisation d’Ava à Tate Taylor, à l'œuvre sur La couleur des sentiments (où il dirigeait déjà Chastain) et Get on Up (avec Chadwick Boseman). Le metteur en scène change ici de registre et nous offre un film d’espionnage au féminin doublé d’un thriller psychologique assez classique qui nous fait voyager aux quatres coins du monde. Le tout ponctué de séquences d’action plutôt efficaces. L'actrice y enchaîne les perruques et les rôles.
Ce film a pourtant eu un développement compliqué. Lorsque le projet est annoncé, la réalisation et le scénario sont de prime abord confiés à Matthew Newton. Ce dernier est alors accusé de violences domestiques envers sa petite-amie de l’époque, Rachael Taylor (pour lesquelles il a par ailleurs plaidé coupable). Jessica Chastain, alors attachée au projet, est sous le feu des critiques en acceptant de jouer dans le film. L’actrice est en effet l’une des portes-paroles des mouvements Time’s Up et #MeToo qui s'élèvent contre le harcèlement fait aux femmes, et a déclaré à maintes reprises ne pas vouloir tourner avec n’importe qui. Après le tollé suscité, Matthew Newton a été poussé vers la sortie, avant d’être remplacé par Tate Taylor, mais reste crédité sur le scénario…