Inspiré du livre photographique de Danny Lyon, The Bikeriders de Jeff Nichols plonge le spectateur dans la culture mythique des clubs de motards des années 60. C’est un hommage vibrant à ces hommes cherchant une échappatoire dans la vitesse, la fraternité et l’ivresse de la liberté. Mais derrière la poésie des routes infinies, la violence et le chaos ne sont jamais loin.
Des performances brutes et envoûtantes
Tom Hardy campe Johnny Davis, un leader charismatique inspiré par Marlon Brando dans L’Équipée Sauvage. À ses côtés, Austin Butler incarne Benny, un jeune motard loyal et mystérieux avec des faux airs de James Dean, tandis que Jodie Comer continue de tracer son sillon d'actrice à suivre dans le rôle de Kathy, témoin et narratrice de cette épopée.
Jeff Nichols, fidèle à sa pudeur et sa sobriété, adopte un style presque documentaire, porté par des dialogues minimalistes et des performances viscérales.
Un voyage dans l’Amérique des années 60
Plus qu’un film sur des motards, The Bikeriders s'applique à capturer une époque où tout semblait possible. La reconstitution est impeccable : des costumes aux décors, en passant par une bande-son blues et rock qui donne des frissons. Chaque scène respire la nostalgie d’une liberté désormais révolue, où l’Amérique des travailleurs et des rêveurs s’exprimait à travers le rugissement des moteurs.
Comme Marlon Brando dans L’Équipée Sauvage, les motards de Nichols se révoltent sans but précis. Pourquoi roulent-ils ? Pour fuir, pour vivre, ou simplement parce qu’ils le peuvent ? Ce film ne donne pas de réponses, mais il offre une expérience brute et poétique qui nous donne envie de partir au hasard les cheveux au vent.