DE QUOI ÇA PARLE ?
Royaume de France, 1787. Enquêtant sur une série de meurtres mystérieux, Joseph Guillotin – futur inventeur de la guillotine – découvre l’existence d’un nouveau virus : le sang bleu. La maladie se propage au sein de l’aristocratie et pousse la noblesse à attaquer le peuple. C’est le début d’une révolte … Et si on nous avait menti depuis plus de deux siècles ? Voici la véritable histoire de la Révolution Française…
La Révolution de Aurélien Molas et Gaïa Guasti, avec Amir El Kacem, Marilou Aussilloux, Lionel Erdogan et Amélia Lacquemant
Disponible en intégralité sur Netflix. Épisodes vus : 8/8
ÇA VAUT LE COUP D’OEIL ?
Une uchronie sur la Révolution française ? Rien que sur le papier, la nouvelle série de Netflix intrigue. Cette idée, on la doit à un duo de scénaristes, Aurélien Molas (Une île) et Gaïa Guasti, qui ont dès le début afficher une volonté très claire : proposer une nouvelle série de genre en France, à travers un prisme historique. Un peu comme Kingdom. Ainsi La Révolution ne nous propose pas seulement une plongée dans l’Histoire de France, mais aussi une aventure fantastique, avec des vampires-zombies assoiffés de sang. Et dans l’hexagone, rares sont les séries à nous proposer quelque chose d’aussi ambitieux. Le duo a trouvé chez Netflix le financement nécessaire pour mener à bien son projet.
En parlant de financement justement. Si nous ne savons pas combien a coûté La Révolution, une chose est certaine en regardant la série, les moyens sont là. Les décors sont magnifiques (les férus de châteaux reconnaîtront celui du Marais au Val-Saint-Germain et de Vaux-le-Vicomte), l’esthétisme est soigné, la musique est travaillée et sa narration nous offre une immersion dans cette France de 1787. Bref c’est beau à voir et à entendre. La série est racontée du point de vue de Madeleine de Montargis, jeune aristocrate muette. Si son personnage, qui lie tous les autres, reste assez en retrait en saison 1, elle risque de gagner en importance dans la suite, si renouvellement il y a. Et heureusement pour nous : son interprète, Amélia Lacquemant, est une révélation. A 14 ans seulement, la jeune actrice offre une intensité de jeu et une justesse rarement vue. C’est une actrice à suivre.
Le reste de la distribution n’a pas à rougir : Amir El Kacem mettra tout le monde d’accord dans le rôle de Joseph Guillotin (dont l’humanité fait du bien), Lionel Erdogan (vu notamment dans Engrenages) se démarque dans ce style de jeu, Julien Frison vous électrifiera tout comme Isabel Aimé Gonzalez Sola et Marilou Aussilloux, qui ne sont pas là que pour porter de jolies robes. Si le casting est à la hauteur de la série, l’écriture pêche parfois. Il pourra être compliqué pour les spectateurs de s’attacher à l’un de ses personnages. Plus la saison avance, plus ils s’effacent pour ne faire qu’un - un groupe soudé qui se bat contre la noblesse. Un choix d’écriture qui nous sort parfois de la série... Pour le reste, les showrunners ont puisé leur inspiration dans le petit et grand écran : Vikings, Apocalypto, le cinéma sud-coréen, Quentin Tarantino ou encore de Sergio Leone sont autant de références que l'on peut retrouver dans les épisodes.
Si cette saison 1 de La Révolution n’est pas parfaite, elle a le potentiel de devenir une grande série. Aurélien Molas a d’ailleurs révélé à notre micro qu’ils avaient l’ambition de faire trois saisons (1787 - 1788 - 1789). En espérant que Netflix leur permettra d'aller plus loin.
Découvrez notre Spotlight spécial sur La Révolution :