ATTENTION - L'article ci-dessous contient quelques spoilers, puisqu'il revient sur des événements de l'épisode 5 de la saison 2 de "The Boys". Veuillez donc passer votre chemin si vous n'êtes pas à jour. Pour les autres, rendez-vous après la bande-annonce.
"C'est le plus nécessiteux des personnages du show, le plus faible sur le plan émotionnel." Lorsqu'il s'agit d'évoquer le Protecteur de la Patrie, qu'il incarne depuis la saison 1 de The Boys, Antony Starr ne mâche pas ses mots. L'acteur néo-zélandais révélé par Banshee est revenu auprès de Collider sur les nouveaux épisodes de la série d'Amazon Prime Video et la trajectoire du super-héros peu recommandable qu'il décrit lui-même comme "un petit garçon nécessiteux" : "Il y a l'idée de ce type qui a toujours été ostracisé et déconnecté, non seulement de l'humanité mais également des autres super-héros car il vole en solo, enfermé dans ce produit marketing créé par une entreprise, où il a construit son identité autour du personnage de Protecteur de la Patrie, alors que la personne au fond de lui réclame de rencontrer quelqu'un avec qui il peut s'entendre sur ce plan. Et c'est ce qu'il trouve avec Stormfront."
Nouvelle venue interprétée par Aya Cash (You're the Worst), cette dernière nous était pourtant présentée comme une rivale pour le leader des Sept, qui ne cessait de se faire remettre à sa place et enrageait de plus en plus. Jusqu'à la fin de l'épisode 5 de la saison 2 lorsque le Protecteur de la Patrie, qui gravitait déjà autour de la notion de sexualité à travers ses relations avec Madelyn Stillwell (Elisabeth Shue) et Maeve (Dominique McElligott), s'engage dans des ébats particulièrement mouvementés et aériens avec Stormfront : "C'était assez étrange", commente Antony Starr. "J'ai tourné une poignée de scènes de sexe ces dernières années, et celle-ci est, de loin, la moins intimiste et la plus surréaliste. Surtout que, dans ce cas, c'était un peu comme un combat ou un ballet, car il y a beaucoup de cascades et d'actions bizarres. Il faut y aller pas à pas."
"Tout doit être à sa place. Ça n'est pas la scène romantique cliché au possible. Il n'y a rien de banal ici. Les conversations portaient moins sur les niveaux de confort et de ton que sur la sécurité, les harnais, les mesures de précaution, les effets spéciaux et autres choses de ce genre", poursuit-il avant de confirmer que le tournage a été aussi particulier que le résultat : "Je riais comme un gosse (...) Lorsque nous regardons ce que nous faisons, il y des éléments sérieux grâce auxquels la série essaye de développer un commentaire social, et il y a des choses comme celles-ci, qui ne sont que jeu et pures absurdités."
"Aya et moi étions harnachés, et nous faisons l'amour ainsi, ce qui est très difficile. Nous devions faire semblent de coucher ensemble dans les airs pendant qu'une boule à facettes descendait. C'était très compliqué à obtenir. Nous devions tourner sur nous-mêmes doucement. Et tout ce qui pouvait rater a raté, et nous nous sommes mis à rire et avons gâché l'un des chandeliers [qui devaient tomber, ndlr] (…) C'est le genre de truc qui est tellement ridicule que la seule chose à faire est de s'asseoir dans nos harnais inconfortables, à trois mètres du sol, et en rire."
Comme le téléspectateur devant son écran, même si cette scène pourrait marquer le tournant de la saison. Symboles de l'union du nationalisme et du racisme, dont ils sont les incarnations, les ébats du Protecteur de la Patrie et de Stormfront pourraient redonner un sentiment d'unité aux Sept, et en faire de nouveau un avdersaire redoutable pour les Boys de Billy Butcher (Karl Urban), pourtant bien décidés à les faire tomber. Que nous réserve donc la suite de cette saison 2 ? Réponse dès ce vendredi, avec le sixième épisode.
