En 1999 sort Astérix et Obélix contre César, première adaptation live de la célèbre bande-dessinée d'Uderzo et Goscinny. Pour interpréter le guerrier et le tailleur de menhirs, Claude Zidi choisit Christian Clavier et Gérard Depardieu.
Pour ce dernier, il s'agissait d'une évidence. Le réalisateur ne voit pas d'autre acteur pour jouer Obélix, même s'il craint que l'acteur change d'avis : « C'était compliqué... on a pensé à Carlos, le chanteur. Mais on se rendait bien compte qu'il n'y avait que Depardieu ! (…) Ce n'est pas un hasard s'il a fait les quatre films, personne ne pouvait le remplacer » (extrait de Claude Zidi, en toute discrétion de Vincent Chapeau, éditions Hors Collection).
Du côté de Clavier, il n'est pas le premier choix pour incarner le Gaulois de petite taille. C'est d'abord Daniel Auteuil qui est en lice pour le rôle et il tourne même dans une sorte de bande-annonce réalisée par Zidi à l'intention des exploitants des salles de cinéma réunis lors de leur congrès annuel à Lille. La vidéo est tournée en scope dans des décors à Épinay-sur-Seine et avec des tenues réalisées par un costumier de la troupe du chorégraphe Philippe Decouflé. Cet avant-goût de cinq minutes séduit les exploitants mais Auteuil doit quitter le projet qui a pris du retard car il s'est engagé sur un autre film. C'est finalement Clavier qui le remplace, au désarroi de Didier Kaminka, collaborateur fidèle de Zidi, qui « a du mal à supporter le côté « Moi, je sais tout sur la comédie » du comédien auréolé du succès des Visiteurs ».
Le reste du casting est complété par de nombreux acteurs comiques (Sim, Michel Galabru, Daniel Prévost) ainsi que par des comédiens étrangers, coproduction oblige. L'Allemand Gottfried John joue César et sa compatriote, vue dans Bagdad Café, Marianne Sägebrecht, est Bonnemine. En Italie, c'est l'enthousiaste Roberto Benigni qui obtient le rôle du traître Tullius Detritus, après avoir terminé de réaliser La Vie est belle. Astérix et Obélix contre César totalise à sa sortie en salles presque 9 millions de spectateurs, devenant premier du box-office hexagonal cette année-là devant Star Wars : La Menace fantôme et Tarzan.