Après quelques semaines moins houleuses, la guerre "Scorsese vs Marvel" reprend ! Le président de Disney, Bob Iger, récemment élu "Homme d'affaire de l'année" par le Time, va rencontrer le réalisateur des Affranchis et de The Irishman. C'est dans une interview au Time justement, que Bob Iger a annoncé que ses équipes et celles de Scorsese allaient se réunir. L'idée est d'échanger sur les vues d'un vétéran de la réalisation et d'un maître des affaires sur le cinéma, et notamment le cinéma familial grand public qu'est le genre super-héroïque
Rappelons que toute cette "affaire" est partie de déclarations de Martin Scorsese le 4 octobre dernier, assimilant les films de super-héros à des "parcs d'attraction", jugeant leur prise de risques assez minime, avec en exergue le fait que "ce n'est pas du cinéma" tout en avouant qu'il "ne regard[ait] pas" de films de super-héros. Dès lors, plusieurs figures du MCU (scénaristes, réalisateurs mais aussi des acteurs comme Samuel L. Jackson ou Robert Downey Jr.) étaient montés au créneau pour défendre leurs films.
Scorsese s'était ensuite senti obligé de clarifier son propos dans le New York Times, remettant de l'huile sur le feu. Kevin Feige, grand patron du Marvel Cinematic Universe avait jugé les attaques du réalisateur de Raging Bull "regrettables". Depuis, la polémique était un peu retombée. L'idée de la rencontre entre le patron de Disney est une tentative d'apaisement et d'enterrement de la hache de guerre entre les deux parties.
Pour conclure, rappelons les paroles de Todd Phillips, metteur en scène de Joker, qui soulignait à propos de la polémique :
"Ce que je sais, c'est que beaucoup de grands artistes ont travaillé sur ces films, pas juste les réalisateurs mais aussi les acteurs et les artisans. Donc je n'ai pas aimé que [Scorsese généralise]. C'est assez réducteur. Mais je vois ce qu'il voulait dire. Il ne parle vraiment que d'exposition. Il dénonce la façon dont [les films de superhéros] prennent le contrôle des cinémas, des multiplexes et des écrans et ne laissent pas vraiment la place pour d'autres choses. Le seul soucis c'est que les studios de cinéma vont faire ce qui attire le public dans les salles. D'une certaine façon, le public détient le pouvoir."
Découvrez les Faux raccords du "Loup de Wall Street" avec Michel et Michel :