Depuis que James Franco a remporté le Golden Globe du meilleur acteur de comédie pour The Disaster Artist début 2018, de nombreuses voix se sont élevées pour témoigner du comportement abusif du comédien. En plein essor du mouvement #MeToo, plusieurs actrices ont fait part de leurs expériences avec l'acteur. C'est d'abord Ally Sheedy qui a laissé entendre que sa collaboration avec James Franco l'avait convaincue de quitter le show business à travers plusieurs tweets. Quelques jours plus tard, cinq femmes l'accusent de "comportement inapproprié ou sexuellement abusif". Quatre d'entre elles étaient coachées par James Franco, qui donnait des cours de comédie.
L'acteur de 41 ans a alors nié les faits et a apporté son soutien au mouvement #MeToo, qui a suivi l'affaire Weinstein. Les réactions dans le milieu ne se sont pas faites attendre : l'acteur n'a pas été nommé aux Oscars et Vanity Fair l'a écarté de son shooting photo de stars dans son numéro consacré à #MeToo. Cela n'a pas empêché HBO de conserver James Franco au casting de The Deuce. Quelques mois plus tard, un autre témoignage fait du bruit : celui de Busy Philipps, son ancienne partenaire de Freaks and Geeks, qui fête ses 20 ans cette année. La comédienne évoque un incident violent sur le tournage de la série culte.
James Franco : l'actrice Busy Philipps l'accuse de violences sur le tournage de Freaks and GeeksAujourd'hui, l'acteur est rattrapé par des accusations de harcèlement sexuel et est désormais poursuivi pour ces faits par la justice de Los Angeles. Selon Deadline, Sarah Tither-Kaplan et Toni Gaal, deux anciennes étudiantes de Studio 4, l'école de cinéma de James Franco, ont porté plainte contre l'acteur et plusieurs producteurs pour avoir "usé de leur pouvoir et de leur célébrité en proposant des opportunités incroyables de travail aux actrices en devenir en échange de nudité explicite, de scènes de sexe et, comme Franco l'a énoncé, d'une volonté de repousser les limites".
Il semblerait qu'une centaine d'étudiants de cette ancienne école, en activité de 2014 à 2017, soient concernés par cette affaire. Les plaignantes pointent du doigt le caractère frauduleux de l'école qui cachait une triste réalité selon elles : "L'acteur cherchait à créer un vivier de jeunes femmes victimes d'exploitation sexuelle, personnelle et professionnelle au nom de l'éducation". Elles ont aussi évoqué le fait que James Franco gardait personnellement les vidéos explicites des jeunes femmes qui ont tourné des scènes de nu, de sexe et d'orgie. Les plaignantes et leurs avocats exigent un procès avec jury, des dommages et intérêts, des excuses publiques, la remise des copies, enregistrements et vidéos en possessions des accusés et que ces derniers suivent des formations de sensibilisation au harcèlement sexuel.
La réponse de Michael Plonsker, avocat de James Franco, a été dévoilée ce jeudi : "Ce n'est pas la première fois que de telles allégations sont portées à l'encontre de mon client et elles ont déjà été discréditées. […] James Franco va non seulement se défendre mais aussi demander des dommages et intérêts aux plaignantes pour avoir intenté ce procès calomnieux." Affaire à suivre, donc.