Busy Philipps, l'interprète de Kim Kelly dans la sitcom Freaks and Geeks créée par Paul Feig et Judd Appatow, livre un témoignage à charge contre l'acteur. Dans son autobriographie à paraître "This Will Only Hurt a Little", dans laquelle elle se confie sur les évènements traumatiques qui ont marqué sa vie - en particulier un viol qu'elle a subi à l'âge de 14 ans - celle-ci revient sur un incident ayant eu lieu sur le plateau de la série plusieurs années auparavant. Philipps et Franco, alors âgés d'une vingtainte d'années et interprétant un couple à l'écran, ne s'entendaient pas du tout en coulisses et celui-ci en était venu à la pousser brutalement après le tournage d'une séquence. Un fait qu'elle avait déjà rapporté en 2016 dans le talk-show d'Andy Cohen Watch What Happens Live, mais qui n'avait pas fait autant de bruit à l'époque.
Dans son livre, l'actrice revient en détail sur les faits, comme le rapporte The Hollywood Reporter. Suite à une scène où le personnage interprété par Busy Philipps devait lui donner un petit coup de coude dans le torse, James Franco se serait mis en colère et aurait violemment poussé l'actrice au sol.
Il m'a attrapée par les bras et m'a hurlé au visage "NE ME TOUCHE PLUS JAMAIS!", écrit-elle. "Puis il m'a jetée par terre. Je suis tombée de tout mon long sur le dos, le souffle coupé.
Franco se serait ensuite excusé, mais seulement sur ordre de la production, et n'aurait, selon l'actrice, jamais été sanctionné pour son geste. L'acteur s'est entre-temps défendu de ces accusations en les qualifiant "d'inexactes".
James Franco n'en est pas à son premier fait d'armes. En début d'année, alors qu'il recevait le prix du meilleur acteur aux Golden Globes pour son interprétation de Tommy Wiseau dans The Disaster Artist, l'acteur avait été accusé de harcèlement sexuel par plusieurs femmes sur les réseaux sociaux, au point d'être effacé de la couverture de Vanity Fair dans la foulée. Dans un contexte sociopolitique de plus en plus virulent aux Etats-Unis, près d'un an après les révélations de l'affaire Weinstein, la vague du movement #MeToo et à l'heure du procès ultra-médiatisé de Brett Kavanaugh suite au témoignage de Christine Blasey Ford accusant le candidat à la Cour suprême de viol, il semble désormais difficile de s'en tirer avec de simples excuses dans l'industrie hollywoodienne.
