A priori, Wild Wild West et le Superman de Tim Burton n’ont rien en commun, ce dernier n’ayant jamais été tourné (lire notre article dédié), à l’inverse du western avec Will Smith (ce que regrettent encore les fans de la série Les Mystères de l’ouest). Pourtant, il existe bien un lien entre les deux longs métrages, comme l’avait révélé Kevin Smith dans un sketch devenu culte que nous vous proposons de (re)découvrir à l’occasion du vingtième anniversaire de la sortie en France de Wild Wild West.
Le sketch de Kevin Smith (partie 1 sur 2) :
Pour ceux qui ne parlent pas l’anglais, voici un résumé de l’histoire. Dans les années 90, grâce aux succès de ses films Clerks et Les Glandeurs sur le circuit indépendant, Kevin Smith devient aux yeux d’Hollywood un talent recherché, d’autant que sa connaissance encyclopédique de l’univers des super-héros s’accorde parfaitement avec les nombreux projets d’adaptations qui sommeillent alors au sein des majors. C’est notamment le cas du studio Warner Bros. alors en pleine préparation de Superman Lives, une nouvelle adaptation de l'Homme d'acier qui prendrait ses distances avec celle de Christopher Reeves.
Kevin Smith vit un rêve éveillé lorsqu’il est contacté pour écrire le scénario du long métrage, un rêve qui ne va toutefois pas tarder à se transformer en cauchemar. Reçu dans le bureau du producteur Jon Peters, le cinéaste déchante alors qu’il se voit imposer trois règles non-négociables : premièrement, Superman ne devra pas porter de costume (sic), secundo, il ne devra pas voler (sic bis) et enfin, il devra se battre contre… une araignée géante ! (triple sic)
Dans son sketch, Kevin Smith explique alors que Jon Peters n’était pas un fan de comics (vous l’auriez deviné) mais qu’il avait en revanche une fascination pour les documentaires animaliers. Et plus particulièrement pour un reportage sur les araignées qui l’avait profondément marqué au point de décider d’en faire le principal antagoniste du nouveau Superman. Finalement, après divers rebondissements, et notamment la décision de Tim Burton - choisi pour réaliser le film - de se débarrasser du script de Kevin Smith pour en écrire un autre, le projet était abandonné malgré les millions de dollars dépensés pour son développement, et alors même alors que des essais costumés de Nicolas Cage avait été effectués.
Quelques mois après l'abandon du projet, le cinéaste était confronté à une vision totalement inattendue. Alors qu’il était allé voir Wild Wild West au cinéma, ce dernier découvrait que le méchant du film – le Dr. Loveless incarné par Kenneth Brannagh – possède une machine géante prenant la forme… d’une araignée ! Sans surprise, Smith remarquait alors dans le générique de fin que le film était produit par… Jon Peters !