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    Dans leur regard sur Netflix : la réaction de la réalisatrice Ava DuVernay aux non-excuses de Donald Trump

    Après le refus de Donald Trump de présenter ses excuses aux personnes accusées à tort d’avoir violés une joggeuse en 1989 et contre qui il s’était montré virulent, Ava DuVernay réagit à ses propos.

    Atsushi Nishijima/Netflix

    Lors d’une conférence de presse, un correspondant à la Maison Blanche a demandé à Donald Trump s’il comptait s’excuser auprès des Central Park Five, les cinq accusés à tort d’avoir violé une joggeuse en 1989, dont l'histoire est adaptée sur Netflix dans la série Dans leur regard. Le président des États-Unis ne s’est pas exécuté, prétextant qu’« ils ont affirmé leur culpabilité. [...] Alors, nous en resterons là ».

    Alors qu’elle prenait la parole après la projection à la Women in Entertainment and Writers Guild of America West de sa série, la réalisatrice et productrice Ava DuVernay a commenté les propos de Donald Trump : « c’était prévisible » affirme-t-elle « il n’y a rien qu’il peut dire ou faire par rapport à cette affaire ou la vie des personnes noires ou les personnes de couleur, qui aurait de l’importance. Ce n’est pas notre réalité, il n’y a aucune vérité là-dedans. [...] j’aimerais pouvoir donner une réplique plus mordante mais je m’en fiche ». Elle poursuit en ajoutant qu’on devrait se concentrer sur « autre chose que répondre en tirant à vue sur twitter et participer à toute cette négativité, c’est tellement contre-productif ».

    Ava DuVernay s’était déjà exprimée au lancement de la série sur la présence de l’actuel président des États-Unis et son rôle dans la médiatisation de l’affaire : « ça lui donnait de l’importance et la sensation d’être un acteur essentiel. Il a donné des conférences de presse. Il a été sur CNN. Il cherchait de l'attention. Ce faisant, il a attiré pas mal de regards sur lui et il continue de le faire pour le même genre de choses. Je ne pense pas qu’il ressentait un réel désir de justice pour Trisha Meili, parce que s’il prenait vraiment les choses ainsi, il aurait également réclamé justice pour Christine Blasey Ford [qui accusait Brett Kavanaugh]. C’était une opportunité et il est un opportuniste ».

    A la première de la série, la productrice Jane Rosenthal avait avoué que des excuses de Donald Trump seraient bienvenues mais que cela n’allait pas redonner aux Central Park Five les années qu’ils ont perdu.

    Joshua Jackson, qui joue l’un des avocats des garçons, s’était montré bien plus mordant et vindicatif sur Trump : « il a publié ces annonces trois jours après le crime. Pas à la fin du procès. Pas au moment où ils ont été reconnu coupable, quand bien même ils étaient innocents. Il a publié ces annonces avant même que quoique ce soit fut décidé. Ce fils de p*** a appelé à assassiner des enfants de 14, 15 et 16 ans. Un adulte qui s’est servi de pages entières pour appeler au meurtre d’enfants. Réfléchissons à cela. Il a appelé au meurtre d’enfants. Le président des États-Unis. Le meurtre d’enfants. Il n’est pas du mauvais côté du problème. Il est la quintessence du problème ».

    Dans leur regard est une mini-série de quatre épisodes disponible sur Netflix.

     

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