Non, Yves n'est pas la suite de Guy, la deuxième réalisation d'Alex Lutz sortie en 2018, mais la nouvelle comédie de Benoît Forgeard (Gaz de France). Présenté en clôture de la Quinzaine des Réalisateurs ce jeudi 23 mai, Yves raconte l'histoire de Jerem, un rappeur un peu loser qui accepte d'installer chez lui un réfrigérateur intelligent censé lui simplifier la vie.
Un pitch qui promet de joyeux moments d'absurdité, ce que semble confirmer la bande-annonce ci-dessus. Des images qui nous présentent les deux héros de ce film : d'un côté l'humain, un brin gauche et apathique, de l'autre la machine, ainsi décrite : "artiste", "drôle", "un exemple pour les jeunes" qui "a gagné l'eurovision" et "triomphé à Cannes".
A l'instar de Her de Spike Jonze, le film interroge sur notre rapport à l'intelligence artificielle, sans toutefois prendre un parti fataliste. C'est ce que le réalisateur a tenu à souligner dans une interview accordée à Trois Couleurs : "Souvent, dans les fictions, on dénonce les déviances de l’intelligence artificielle. Personnellement, je ne considère pas que les machines soient nos ennemis, au contraire elles me fascinent. J’imagine juste que si demain on cohabite ensemble, ça ne sera pas forcément simple."
En haut de l'affiche, William Lebghil donne la réplique à Doria Tillier (venue également présenter, hors-compétition, La Belle époque de Nicolas Bedos) et à Philippe Katerine, à nouveau dirigé par Forgeard. Un trio de choix pour un objet cinématographique qui s'annonce délirant, en salles le 26 juin.