Avec Big Fun comme titre d’épisode, on savait que la série allait rejouer Heathers : The Musical, adaptation en spectacle du film du même nom (traduit chez nous par Fatal Games, allez comprendre). Et oui, il s’agit bien d’un épisode musicale, le second depuis le lancement de la série. Autant dire que la promesse est belle et que l’on espère que la série s’en sorte mieux que l’année dernière.
Once More With Feeling
A la télévision, les épisodes musicaux sont le plus souvent des exercices de style récréatifs. Une façon un peu fun de sortir de ses rails. Certaines oeuvres ne s’y prêtent pas et pourtant, cela ne les a pas empêcher de s’y essayer avec des résultats contrastés. Qui aurait imaginé que Grey’s Anatomy et Oz puissent proposer un épisode musical ? (pour Grey’s, on aurait préféré l’inverse mais le mal est fait). Dans d’autres cas, les chansons possèdent un réel intérêt narratif et c’est l’occasion de plonger les personnages dans des abysses d’introspection (Buffy, Xena, The Flash, voire Fringe). C’est cet angle qu’ont choisi les auteurs de Riverdale. Et c’est une bonne nouvelle ! (oui, oui)
La première chanson donne le ton. Kevin doit convaincre la Maire Lodge (qui rappelle fort justement que la dernière fois, ça ne s’est pas super bien passé #RIPMidge) et le principal du lycée d’autoriser la production de Heathers, spectacle où l’adolescence se teinte de violence, de suicide, de sexe (ça vous rappelle une série ?). La dernière fois qu’un teen show a osé aborder ses sujets, c’était Rise et ça s’est mal fini (annulée après une saison). Beautiful rappelle tous les déboires et états d’âme des ados qui pousse Hermione à cette interrogation pleine de sens : « mais vous êtes tous aussi malheureux ? » (Elle n’a jamais vu un épisode de Riverdale…).
Sweet Seventeen
Tous les tableaux musicaux expriment, sous couvert de respecter la track list du spectacle (Beautiful, Candy Store, Big Fun, Dead Girl Walking, Our Love is God, Seventeen, Lifeboat,...) un sentiment particulier, une interrogation à une situation, bref, à des sessions thérapeuthiques, soulignés par des personnages qui en ont gros sur la patate. Chonie, Veggie, Bughead, Jarchie, tous y passent d’une façon ou d’une autre, culminant dans une belle déclaration « can we be 17 ? ». Et on a envie de répondre oui ! Oui, on aimerait que la série arrête avec ces arcs narratifs qui ont davantage leur place dans un épisode de Law & Order ou des Soprano. On veut des histoires d’amour contrariées, des amitiés fluctuantes, de l’émotion à fleur de peau car quand on est adolescent, tout est toujours très intense et très extrême, même les choses les plus insignifiantes. On veut du teen show !
Kramer contre Kramer
Les Lodge se séparent ! Le plus surprenant, c’est d’apprendre qu’ils étaient toujours ensemble. Pour Veronica, c’est une déchirure, une incompréhension, une douleur vive et intense (alors que n’importe quelle personne sensée dans sa situation aurait demandé l’émancipation depuis longtemps). La famille avant tout. Sauf quand on essaie de tuer l’autre… deux fois #DealBreaker.
Famille je vous aime côté Jones également où Jughead apprend que sa mère (?) a privatisé son ancienne maison-sur-roulette pour y tenir un laboratoire de drogues. Breaking Bad style ! #SayMyName
Dans le prochain épisode…
Le prochain épisode s’appelle The Master, référence possible au film de Paul Thomas Anderson. Non qu’il sera question de scientologie mais de gourou probablement. Après tout, on a pu apercevoir pour la première fois Edgar Evernever (ce nom…) improviser un clapping hypnotique au terme du spectacle. « Can we be 17 ? », a priori, ce n’est pas pour tout de suite, tant pis...
Les épisodes musicaux les plus marquants :
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