Avec Fire Walk With Me comme titre d’épisode, la référence est évidente, immédiate, facile : le film de David Lynch, préquelle de sa série (avec Mark Frost) Twin Peaks. Une fois qu’on a dit cela, on n’a rien dit. D’autant que cet épisode est malgré lui un peu spécial. C’est le premier qui suit la tragique disparition de Luke Perry. Un épisode dans lequel le père d’Archie fait une brève apparition.
Mon père ce héros
A peine quelques secondes de présence et les concerts de louanges concernant l’acteur nous reviennent en pleine face. Sa gentillesse, sa bienveillance, ces nombreuses anecdotes qui ont rappelé combien l’acteur était aimé, apprécié, assumant sur le tournage un rôle paternaliste et une figure tutélaire. Il faut dire qu’il était le trait d’union de deux générations. Celle qui a passé son adolescence devant Beverly Hills et celle qui passe la sienne devant Riverdale. Alors voir, celui qui était le rebelle, un néo-James Dean, incarner aujourd’hui le seul parent responsable, attentionné, qui ne soit pas l’ex-chef meurtrier d’un gang, le mafieux local, un trafiquant de drogue ou un serial killer vigilante, c’est à la fois un sentiment étrange et quelque part une suite logique.
Car encore une fois, cet épisode est un peu « moi contre mes parents ». Betty doit composer avec sa mère sous embrigadement sectaire qui cherche à vendre la « Murder House on Elm Street » (chouette titraille de Betty, référence à Freddy et Les Griffes de la Nuit) ; Veronica doit gérer son père qui fait à La Bonne Nuit comme chez lui. Quand on dit qu’il n’est jamais bon de faire des affaires avec ses amis, c’est valable aussi pour sa famille ; Tom Keller ne remarque pas a priori que son fils (Kevin) se déconnecte de la réalité pour jouer littéralement avec le feu (et de servir de référence au titre) ; enfin FP délivre ses conseils parentaux d’une façon bien personnelle (aussi valable pour le shérif qu’il est). Luke Perry va vraiment nous manquer.
Jack Rowand/The CW
Le grand frère
On a souvent répété ici que Riverdale faisait un peu n’importe quoi avec ce pauvre Archie. Or, l’épisode montre pour une fois une saine inspiration. L’idée de le voir jouer les grands frères, cela apporte un peu de stabilité à un personnage (et une saison) qui part dans tous les sens. Chasser le naturel, il revient au galop au terme de l’épisode (et d’un passage dans le repère des Gargouilles qui fait penser à la fin de True Detective, saison 1) mais c’est aussi pour remettre la série sur les rails de Griffons & Gargouilles. Pas sûr que ça manquait vraiment mais on n’a pas le droit de laisser des choses inachevées comme ça. Et c’est autrement plus intéressant que le casino clandestin du bar clandestin La Bonne Nuit dont on se fout royalement, si ce n’est que les travaux de dissimulation en temps record forcent l’admiration. A défaut de services sociaux convaincants, les ouvriers ont l’air d’être efficaces à Riverdale.
Parce que ça lui va bien à Archie ce rôle de grand frère de substitution d’un gamin un peu paumé (ils ont dû se reconnaître). C’était évidemment sans compter la perversité des scénaristes où il n’est question que de manipulation et de mise à mort (oui, par un enfant de 8 ans) mais on se dit que tout espoir n’est pas perdu pour notre roux préféré… ah non, c’est Cheryl (#CherylForTheThrone personne ? toujours pas ?) qui fait un peu sa petite fille gâtée et jalouse mais on lui pardonne tout.
Backdraft
Betty qui fout le feu à sa maison pour empêcher sa mère de la vendre est une idée ab-so-lu-ment brillante ! Et ce sourire de petite fille modèle, badass Betty is Back ! Et elle n’est pas contente…
Dans le prochain épisode…
Le prochain épisode s’appelle American Dreams, possible référence à la série Mes Plus Belles Années, se déroulant dans les années 60 à Philadelphie… Vous aussi, vous ne voyez pas le rapport ?
CW
