Au cours du Facebook live du "Débrief" de Plus Belle la vie organisé par Télé Loisirs le 16 janvier, Sébastien Charbit, producteur de Telfrance, est revenu sur la question du traitement des gilets jaunes dans le feuilleton marseillais.
Bien que la série ait pour habitude de rebondir facilement sur l'actualité, que ce soit les résultats des élections présidentielles ou la mort d'une star emblématique comme Johnny Hallyday, elle se confronte aussi aux événements douloureux qui marquent la société française. Elle a ainsi évoqué l'effondrement des immeubles du quartier de Noailles à Marseille ayant fait plusieurs morts, ou encore la mort de l'officier de gendarmerie Arnaud Beltrame au cours d'une attaque terroriste l'année dernière. Une manière pour le feuilleton de servir de "miroir à la société française", selon Christine Coutin, directrice éditoriale.
Cependant, certains sujets trop sensibles méritent d'être traités avec une grande précaution dans le cadre de la fiction. Selon Sébastien Charbit, une séquence a bel et bien été écrite et tournée en réaction au mouvement des gilets jaunes qui agite le pays depuis plusieurs semaines; cependant, elle n'a finalement pas été diffusée au motif qu'elle ne reflétait pas toute la complexité du sujet car elle montrait une prise de position de personnage. "On a tourné cette séquence, pour être très honnête, et la séquence telle que l'on avait était à notre sens pas assez représentative", a-t-il expliqué sur le plateau de Télé Loisirs. "Cette séquence supplémentaire, on l'a prise et on a décidé de ne pas la diffuser parce que c'est un sujet trop compliqué pour dire des bêtises. On n'a pas trouvé le bon moyen de parler du sujet. On parle de la société, mais on ne fait pas de la politique."
Michelle Podroznik,productrice historique de la série interviewée par l'équipe d'Allociné en novembre dernier, avait également émis des réserves à ce sujet :"les événements sont instables et évoluent vite : on va attendre d'avoir un peu de recul sur ce mouvement." Il n'est donc pas exclu que la série y fasse référence dans un futur proche, si la tournure des prochains événements le permet. "Il n'est pas impossible qu'un jour on fasse une histoire dessus; ce qui est compliqué c'est qu'en une séquence de 35 secondes, on arrive a résumer un sujet qui parle de toute la France depuis des années", selon Sébastien Charbit. "Il faut être humble et savoir ce qu'on peut faire, et ce qu'on sait faire."
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