De quoi ça parle ?
Un seul hôpital dans le monde est capable de traiter, sous le même toit, des patients souffrant d'Ebola, des prisonniers enfermés au sein de l'établissement de haute sécurité de Rikers, et le président des États-Unis : l'hôpital Bellevue. Un haut lieu médical qui va être bouleversé par l'arrivée à sa tête d'un nouveau directeur, bien décidé à faire bouger les choses au sein de cette institution de Manhattan. Mais ses batailles seront multiples, puisqu'il doit également lutter au quotidien contre le cancer qui le ronge...
Tous les mardis soirs sur NBC. Prochainement sur TF1.
A quoi ça ressemble ?
C'est avec qui ?
Dans le rôle du médecin au grand coeur au centre de la série : Ryan Eggold, révélé dans 90210 Beverly Hills : Nouvelle Génération, puis devenu célèbre grâce à Blacklist et son spin-off de courte durée Blacklist : Redemption bâti autour de son personnage Tom Keen. A ses côtés, l'actrice britannique Freema Agyeman, vue notamment dans Sense8 et Doctor Who, qui incarne ici le Dr Hana Sharpe, une sorte de "Michel Cymes à l'américaine", une figure populaire plus préoccupée par ses apparitions dans différents talk shows que par ses patients. On note également la présence de Tyler Labine, un habitué des séries annulées après une saison, ou encore Janet Montgomery, croisée au détour de quelques épisodes de la saison 1 de This Is Us.
Ça vaut le coup d'oeil ?
Fut une époque où il n'y avait que deux séries médicales à l'antenne simultanément aux Etats-Unis qui cartonnaient vraiment : Urgences et Chicago Hope se partageaient les fans du genre dans les années 90, puis Grey's Anatomy et Dr House régnaient sur les années 2000 -toutes les autres tentatives se soldaient par un échec- tandis que Grey's Anatomy -toujours elle- et la petite dernière Good Doctor mènent la danse à l'heure actuelle. Mais il y en a en réalité une ribambelle d'autres qui vivotent à côté telle Chicago Med, issue de la franchise signée Dick Wolf, The Resident, discrète mais encore vivante, et quelques séries comme 9-1-1 ou Station 19, qui sont en partie seulement médicales, davantage centrées sur les situations d'urgences. L'arrivée de New Amsterdam dans ce paysage déjà saturé de cas médicaux en tous genres ne semble donc pas très pertinente de la part de NBC. Elle aura toutefois la chance d'être diffusée juste après This Is Us, qui devrait en théorie la booster les premiers temps. Pour autant, a-t-elle LE truc qui fait toute la différence ?
En se basant uniquement sur le premier épisode : clairement non. L'originalité de la série tiendrait, si l'on en croit ses producteurs, en son héros idéaliste et ultra doué, un poil arrogant et brutal dans ses méthodes, à qui l'on pardonne tout parce qu'il est sexy et bienveillant. Bref, le genre de docteur de télévision qu'on a déjà vu mille fois. Pour l'originalité, on repassera ! Ryan Eggold l'incarne toutefois avec conviction. Oui mais voilà : il est malade ! Il a un grave cancer... On pense naturellement à Dr House, malade aussi, et surtout à ce cher Good Doctor, autiste. Le coup du médecin lui-même malade qui doit surmonter des tas d'obstables n'a donc rien d'inédit... Et on ne peut pas dire que les autres personnages de médecin qui l'entourent ne révolutionnent le genre non plus, aussi sympathiques soient-ils.
Dans le fond, le plus intéressant dans New Amsterdam ce sont les cas médicaux eux-mêmes, qui sont à la fois variés et prenants, traités avec une grande efficacité, même si la subtilité n'est jamais de mise et que les montages musicaux pour nous faire verser une larme sont bien trop appuyés pour être honnêtes. Surtout, ils soulignent l'état toujours plus préoccupant du système de santé américain, mais ne vous attendez pas à une série qui va le critiquer ouvertement ou véritablement le remettre en question. Il se dégage une certaine naïveté de la part des scénaristes, qui semblent penser qu'il suffit de remettre le patient au coeur du processus pour régler le problème et les dialogues très clichés n'aident pas à donner du poids au propos.
New Amsterdam ne jouit pas d'une grande ambition mais est pêtrie de belles intentions. A défaut d'être bonne, elle est inoffensive et devrait ravir les accros au genre médical, s'il leur reste dans leur planning du temps à lui consacrer... Les autres se contenteront des classiques, qui font déjà le job très bien et qui parviennent à se renouveler sans lasser.
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