La Promesse de l'aube de Eric Barbier
Avec Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg, Didier Bourdon...
De quoi ça parle ? De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…
GENESE DU PROJET
La Promesse de l’Aube est un livre que le producteur Eric Jehelmann voulait adapter au cinéma depuis longtemps. Il en a alors parlé à Eric Barbier dès qu’il a su que les droits se libéraient. Le metteur en scène ne connaissait pas l’ensemble de l’oeuvre de Romain Gary, mais avais lu ses livres les plus importants dont celui-ci. Il explique : "A mes yeux Gary était surtout un personnage romanesque, énigmatique, le mari de Jean Seberg et l’orchestrateur de cette formidable mystification littéraire qu’a été l’affaire Émile Ajar. Gary est double, triple, multiple."
UNE ADAPTATION DELICATE
La Promesse de l’Aube est un roman d’aventure initiatique qui retrace 20 ans de la vie de Romain Gary et de sa mère. Par rapport au travail d'adaptation, Eric Barbier et Marie Eynard ont été confrontés à une multiplicité de scènes qui "donnent le vertige", selon les propres mots du premier. Ils ont ainsi dû trouver une forme scénaristique pour conserver l’essence du roman tout en le réduisant de ses deux tiers. Le réalisateur se rappelle : "J’avais découpé le roman en toutes petites unités d’actions : à la fin du livre, j’avais recensé 876 unités… J’étais évidemment obligé de raccourcir. Ou plutôt de concentrer. Je me suis sans cesse demandé quand la trahison était acceptable et quand elle ne l’était plus. Je voulais être absolument fidèle à l’esprit du roman."
REFERENCE AMERICAINE
Le western Little Big Man d’Arthur Penn, adapté du livre de Thomas Berger, est le film auquel Eric Barbier a le plus pensé au moment de la conception de La Promesse de l'aube. Pour lui, les deux films ont en commun le foisonnement des situations, drôles et étonnantes, qui transportent le héros d’un lieu à l’autre, le trimballant de rencontre en rencontre, de déroute en succès, d’illusion en déception, au travers de l'Histoire.
JOUER GARY JEUNE
Pour jouer Romain Gary, Eric Barbier savait dès lors qu'il a commencé à travailler sur le projet qu'il allait devoir solliciter trois interprètes différents : un enfant, un adolescent et un adulte. L'enfant devait être parfaitement bilingue en français et en polonais. Pendant la période de casting, le cinéaste en a vu à peu près 580 en Pologne, en Belgique et en France jusqu'à ce qu'il tombe sur Pawel Puchalski. Pour Romain adolescent en revanche, il connaissait déjà Nemo Schiffman qu'il avait vu dans Elle s'en va avec Catherine Deneuve. "Il y jouait un personnage de 10 ans et il était extraordinaire. Je me suis dit qu’il devait maintenant avoir 14 ou 15 ans et je l’ai appelé. On a fait des petits essais, et très vite j’ai su que c’était lui", précise Barbier.
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