Des êtres hors du commun, dotés de pouvoirs surnaturels qui étonnent, déroutent ou même effraient leurs congénères. Des mutants isolés, rejetés, parfois persécutés ou instrumentalisés par les humains… On le sait, derrière sa façade de blockbuster, ses super-héros et ses griffes d’adamantium, la saga X-Men parle avant tout d’un sujet millénaire : la discrimination.
Alors que le contexte politique et social à travers le monde apporte à cette thématique une importance toute particulière de nos jours, nous avons pu demander à Patrick Stewart (venu présenter Logan à la Berlinale) son avis sur la question.
L’acteur, qui incarne depuis 17 ans l’une des figures emblématique de la saga X-Men, le professeur Charles Xavier (qui avait d’ailleurs été directement inspiré aux auteurs des comics par Martin Luther King en 1963), nous a répondu avec une certaine émotion :
"Comment cela pourrait-il ne pas résonner ? Nos journaux, nos radios, nos chaînes de télévision sont remplies de nouvelles sur des sociétés, des peuples, des religions, des gens qui sont différents et qui sont victimes de discriminations. Aujourd’hui, on parle de construire des murs pour empêcher les gens d’entrer, de fermer des portes, d’installer des barrières, de briser des unions, comme par exemple l’Union Européenne. Le Royaume-Uni est sur le point de la quitter, ce qui à mon sens est désastreux, pour nous et pour l’Europe."
"Dans ce film, l’objectif premier est de franchir une frontière. Et aujourd’hui, les frontières sont des symboles plus puissants que jamais, alors que des gens qui encourent des dangers tellement importants cherchent à trouver un environnement où ils pourront vivre en sécurité avec leurs enfants. Je ne pense pas que l’intention ait été de créer un film politique lorsqu’on a fait Logan, mais ces éléments sont présents et je pense que les gens y seront très réceptifs."
En attendant de pouvoir vous en rendre compte vous-mêmes à partir de demain dans les salles, (re)découvrez la bande-annonce de "Logan"...