Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban - Réalisé par Alfonso Cuarón - Sortie le 2 juin 2004
Avec Daniel Radcliffe, Emma Watson, Rupert Grint, Gary Oldman, Alan Rickman, David Thewlis
De quoi ça parle ?
Sirius Black, un dangereux sorcier criminel, s'échappe de la sombre prison d'Azkaban avec un seul et unique but : retrouver Harry Potter, en troisième année à l'école de Poudlard. Selon la légende, Black aurait jadis livré les parents du jeune sorcier à leur assassin, Lord Voldemort, et serait maintenant déterminé à tuer Harry...
Note d'intention d'Alfonso Cuarón
"À travers cette histoire qui nous parle de magie et de créatures fantastiques, se profilent des questions passionnantes sur le passage à l'adolescence, la quête d'identité, les relations avec les amis, l'absence de figure parentale, la recherche d'un mentor. Ces livres évoquent aussi les rapports de classes, l'injustice, le racisme – autant de sujets qui nous concernent tous à travers le monde. Et... ta mère aussi ! raconte le passage de l'adolescence à l'âge adulte, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban celui de l'enfance à l'adolescence".
Un épisode plus sombre
Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban se démarque des deux premiers volets de la saga par une nouvelle imagerie et un look plus sombre. "Le film adopte une tonalité beaucoup plus sombre que les précédents, qui se traduit par des éclairages plus dramatiques et des jeux d'ombres angoissants", explique le directeur de la photographie Michael Seresin. "Alfonso utilise très rarement le gros plan et favorise le grand angulaire qui donne à l'environnement autant d'importance qu'aux acteurs". "Bien qu'Alfonso ait 'hérité' de plusieurs décors préexistants, la façon dont Michael Seresin et lui les ont filmés permet au spectateur de vivre une toute nouvelle expérience visuelle", ajoute le chef-décorateur Stuart Craig. "C'est comme si l'on découvrait le monde d'Harry avec un regard neuf".
Travail en profondeur
Désireux de travailler plus en profondeur les personnages avec ses trois jeunes vedettes Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint, le réalisateur Alfonso Cuarón leur demanda de coucher sur le papier leur point de vue sur Harry Potter, Hermione Granger et Ron Weasley et sur la façon dont ils avaient évolué depuis le début de la saga. "J'eus le plaisir et la fierté de remettre le premier mon texte, long d'une page", explique Daniel Radcliffe. "Mais le lendemain, Emma me succéda... avec une rédaction de 16 pages !" Quant à Rupert Grint, fidèle au paresseux Ron, il ne rendit jamais son "devoir" : "J'ai été fidèle jusqu'au bout à mon personnage ! Ron a toujours détesté les études, et il aurait certainement trouvé un tas d'excuses pour se défiler, comme je l'ai fait, avec le soutien de Dan et Emma". Tel personnage, tel acteur...
Le secret du Magicobus
Construit à partir du châssis d'un vieux bus rouge londonien, le Magicobus à trois étages devait donner l'illusion de rouler à 160 km/h dans les rues de Londres. Tournées en décors naturels, ces scènes ont en réalité été filmées au "ralenti" : "Le véhicule roulait en fait à 50 à l'heure, et les voitures à 12", explique ainsi le chef-casadeur Greg Powell. "Il a cependant fallu des semaines de répétitions avec nos conducteurs/cascadeurs ainsi qu'avec les passants, qui étaient tous des cascadeurs entraînés à marcher, très, très lentement pour crédibiliser l'effet".
Cool attitude à Poudlard
"J'ai voulu donner à Poudlard une apparence un peu plus réaliste, plus contemporaine", explique Alfonso Cuaron. "En me documentant sur les écoles anglaises, j'ai constaté qu'aucun élève ne portait l'uniforme de la même manière. Tous s'arrangeaient pour y introduire une petite touche, révélatrice de leur personnalité. J'ai donc demandé aux jeunes de faire de même et de porter leur uniforme comme ils le feraient hors de la présence de leurs parents". "Nous avons assombri leurs teintes et leur avons ajouté des capuchons où sont inscrites les couleurs emblématiques de chaque section de l'école", ajoute la costumière Jany Temime. "Pour inciter les acteurs à exprimer leur personnalité, nous leur avons laissé le libre choix des maillots, pulls, cardigans et autres articles composant leur uniforme"... pour la plus grande joie des jeunes héros du film ! "J'y suis allé carrément", explique Rupert Grint. "J'ai froissé et plissé ma veste et fait sortir à moitié ma chemise en mon pantalon. Ce n'était pas un gag, mais une façon de singulariser nos personnalités". Emma Watson résume : "Bonjour les jeans, adieu les jupes en tweed et les pulls tricotés de grand-mère !" Pour le producteur (et réalisateur des deux premiers volets) Chris Columbus, "ce ne sont pas des changements radicaux par rapport aux deux premiers films, mais un reflet de l'évolution des personnages, conforme aux indications du livre. Nous n'habillons pas ces jeunes de costumes derniers cri, nous marquons simplement leur entrée dans l'adolescence".
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