De quoi ça parle ?
En 2032, à San Angeles, une mégalopole californienne où toute violence a été éradiquée, Simon Phoenix, un tueur psychopathe condamné à une longue peine d'hibernation et de rééducation, profite d'une visite médicale pour s'évader. Seul recours pour le neutraliser : réanimer son ennemi de toujours : John Spartan, un policier surnommé "Demolition Man", cryogénisé à titre de punition pour homicide par imprudence en 1996.
Le meilleur des mondes ?
Premier long métrage de Marco Brambilla, le film de science-fiction Demolition Man fait indirectement référence au roman de Aldous Huxley, "Le meilleur des mondes", qui décrit une société futuriste totalitaire. L’alcool, les sports violents, la vulgarité, l’alcool, les contacts physiques y sont prohibés. Tout comme dans le roman de Huxley la société est totalement aseptisée et tout est sous contrôle.
Le personnage incarné par Sandra Bullock dans le long métrage s'appelle d'ailleurs Lénina Huxley, un mixte qui fait référence au personnage du livre, Lénina Crowne et à son auteur.
Clins d’œil cinéphiles
Mais il ne s’agit pas de la seule référence à une œuvre déjà existante. Dans le bureau de Lenina une affiche de L'Arme fatale 3 est accrochée, le long métrage, sorti 2 ans avec Demolition Man ,est produit par Joel Silver, également producteur du film de Marco Brambilla.
Durant une scène où il parle à un ordinateur, le méchant du film Simon Phoenix, incarné par Wesley Snipes, s'énerve et crie « Magne-toi Carl, où sont ces putains de flingues ? ». CARL (Cerveau Analytique de Recherche et de Liaison) est le nom de l'ordinateur HAL 9000 dans la version française de 2001 de l'Odyssée de l'espace.
Enfin, dans le garage souterrain où John (Sylvester Stallone) rencontre Edgar (Denis Leary), le mot «Lofazt» est griffonné sur un conduit d’aération. Il s’agit d’un mot hongrois signifiant « pénis de cheval » qui a été cité par Edward James Olmos à l’encontre d’Harrison Ford dans Blade Runner (1982).
Avez-vous repérés ces clins d’œil lors de la diffusion du film ?
Héros sinon rien…
Steven Seagal et Jean-Claude Van Damme étaient à l’origine pressentis pour incarner les deux personnages principaux du film. Mais aucun des deux ne souhaitait jouer le méchant. Le projet fut donc mis de côté. Par la suite, Sylvester Stallone décrocha le rôle du héros tandis que celui du Bad Guy fut proposé à son ami Jackie Chan. Mais ce dernier déclina l'offre pour les mêmes raisons que ses prédécesseurs.
Wesley Snipes accepta pour sa part d’endosser le rôle de Simon Phoenix. Celui-ci ne savait sûrement pas qu'il serait obligé de se teindre les cheveux en blond. Une coupe qu'il détestait, il se rasa donc la tête dès la fin du tournage de Demolition Man.
Wesley Snipes : trop doué…
Le comédien, ceinture noire de karaté dans la vraie vie, était si rapide et précis durant le tournage des scènes d’action que le rendu à l’image était flou. Le metteur en scène lui demanda donc d’avoir l’air plus hésitant et d’avantage maladroit. C’est la raison pour laquelle il semble parfois empoté.
Schwarzenegger : Président !
Arnold Schwarzenegger – ami de longue date du héros de Demolition Man, Sylvester Stallone – a participé gracieusement au long métrage. Celui-ci fait en effet un caméo, il interprète un voyou tout en muscles lors d’une scène se déroulant au commissariat.
Mais le comédien d’origine autrichienne est également cité dans le film. Lors d’une scène, Sandra Bullock apprend à Sylvester Stallone que Schwarzenegger - acteur à l’époque où le héros a été condamné à l'hibernation – est devenu Président des Etats-Unis. Expliquant que celui-ci était si populaire qu’un amendement avait été voté pour lui permettre de pouvoir devenir Président.
10 ans plus tard, en 2003 Arnold Schwarzenegger devenait gouverneur de Californie. Un film visionnaire ?
Savez-vous comment s'appellent les ennemis de Stallone ?