Pour sa première semaine d'exploitation en salles, Creed a bel et bien conquis le public. Dans ce nouvel opus de la saga, le célèbre Rocky Balboa passe le flambeau à Adonis Johnson, le fils de son très cher ami disparu, Apollo Creed. Dans le rôle de ce nouveau venu, aussi motivé qu'à la recherche d'une figure paternelle, Michael B. Jordan a su convaincre le public et la critique. Il faut dire que l'acteur qui sait allier retenue et total lâcher prise s'est déjà fait un nom au travers de plusieurs autres productions de qualité. Alors, si vous l'avez aimé et/ou découvert dans Creed, vous l'aimerez certainement dans...
"The Wire"
La toute première fois que Michael B. Jordan est apparu sur un écran, c’était en 1999 dans Les Soprano. Il ne s'agissait que d'un petit rôle de figuration mais un tel démarrage à 11 ans ne pouvait que préfigurer des merveilles rayon séries. Et effectivement, quelques années plus tard, en 2002, le jeune acteur décroche son premier rôle d’importance dans The Wire. A l’époque, il n’a que 14 ans et la série, loin d'avoir atteint le statut culte qu'elle a aujourd'hui, démarre tout juste sur HBO...
C'est certainement aussi pour cette raison que son personnage et son interprétation émouvante ont marqué durablement les fans du show. Wallace, jeune dealer oeuvrant à la solde des Barksdale sous la tutelle de D’Angelo, est en effet l’un des premiers jeunes de la rue auquel on a le malheur de s'attacher dans la série. spoiler: Trop tendre, trop naïf, Wallace sera l’une des premières victimes du terrible "jeu" de The Wire. Il disparait à la fin de la saison 1, tué par ses propres copains sous l’impulsion de Stringer Bell, dans une scène tragique magnifiquement jouée par Jordan qui nous hante encore aujourd'hui. Et qui a longtemps hanté D'Angelo : "Where the fuck is Wallace ?" Incontournable.
"Friday Night Lights"
Bien avant que Sylvester Stallone ne l'aide à trouver tout son potentiel, Michael B. Jordan avait déjà rencontré un mentor d'exception en la personne de Kyle Chandler, alias l'inoubliable coach Taylor de Friday Night Lights. Quelques années seulement après l’expérience The Wire, Michael B. Jordan montait donc à bord d'un nouveau navire de prestige mais, cette fois, en cours de route... Le challenge était loin d'être gagné pour l'acteur puisqu'il rejoignait la série à l'aube de sa quatrième saison (2009), au moment même où cette dernière entamait son plus gros virage créatif. [Bien évidemment, on vous recommande plus que chaudement de voir les trois premières saisons avant tout : d'abord parce que c'est génial mais aussi pour comprendre notre point de vue].
Dans cette saison 4, le coach Taylor doit reprendre tout son travail à zéro en entraînant l'équipe d'East Dillon, la partie désoeuvrée et abandonnée de la ville. Les fans découvrent ainsi une toute nouvelle génération de personnages et d'acteurs. Sans compter la force scénaristique du show, c'est en partie grâce au charisme de Jordan, qui incarne l'un des piliers du groupe, que le public a su aimer les deux dernières saisons de la série autant qu'il avait aimé les trois premières.
"Parenthood"
Si cela ne suffisait déjà pas, Michael B. Jordan a enchanté de sa présence une troisième grande et belle série, cette fois familiale : Parenthood. A la même période que Friday Night Lights, il a en effet tenu un rôle d'importance dans la série, à l'initiative de son créateur, Jason Katims, qui se trouvait être également le showrunner de FNL. Katims a eu, de nouveau raison, d'inviter son petit protégé à partager son nouvel univers tant Jordan est parvenu en seulement deux saisons à se faire une place de choix chez les Braverman.
Il y incarne Alex, un ancien alcoolique qui va fréquenter Haddie (Sarah Ramos). D'abord vue d'un mauvais oeil par la famille, cette relation va finir par être approuvée, Alex étant aussi chaleureux, calme et positif que sympathique. A nouveau, l'alchimie avec ses co-stars est au sommet et Michael B. Jordan se révèle vite un élément essentiel du show. A découvrir pour sa prestation et pour tout le reste !
"Chronicle"
Découvert à la télévision, Michael B. Jordan poursuit depuis seulement quelques années sa carrière au cinéma. Et le premier film marquant de sa filmographie reste bel et bien Chronicle. Impossible de passer à côté quand on aime Jordan ! Signé Josh Trank, qui le fera tourner ensuite dans un autre film de superhéros plus classique, Les 4 fantastiques, Chronicle raconte comment trois adolescents vont se découvrir de mystérieux super pouvoirs.
Comment les utiliser et comment savoir s'arrêter ? C'est tout le propos de ce film efficace, sombre, rythmé mais aussi bourré d'effets spéciaux aussi saisissants qu'hyper réalistes. Véritable petit évènement à sa sortie en 2012, le film détourne le film de super héros sous le mode du found footage et parvient sans difficulté à le faire entrer dans le réel.
"Fruitvale Station"
En 2013, alors qu'il s'est déjà fait un nom auprès de tous les fans de séries, Michael B. Jordan continue son incursion cinématographique avec Fruitvale Station, un film indépendant qui va le révéler à une autre partie du public. A l'époque, l'acteur désire tourner un film où il pourra montrer qu'il est capable de tenir un premier rôle mais surtout un film qui serait le portrait d'un homme et qui lui permettrait donc de tout centrer sur son jeu. Pari réussi avec ce premier film, adapté d'une histoire vraie, qui retrace les 24 dernières heures d'Oscar Grant, juste avant que la police ne l'achève le 1er janvier 2009, quelques heures après le réveillon du nouvel an. Une bavure policière qui a touché tous les Américains, une blessure nationale que le film parvient à réveiller.
Si Fruitvale Station a remporté le Prix du Jury et du public à Sundance et a également été couronné à Cannes dans la catégorie Un Certain Regard (Prix du regard vers l'avenir), Michael B. Jordan au pu, lui, de nouveau prouver sa puissance émotionnelle et sa capacité à porter toute une histoire sur ses épaules. Ce n'est pas un hasard si le réalisateur Ryan Coogler, dont Fruitvale Station est le premier film, a de nouveau fait appel à lui pour son film suivant... Creed. Des réalisateurs fidèles, un acteur fidèle. Ca veut souvent dire beaucoup de choses...
Michael B. Jordan reprend le flambeau de Rocky :