Toujours assez abrupt dans ses déclarations, Nicolas Winding Refn vient de donner lors d’une séance de questions/réponses quelques détails sur les raisons qui ont fait avorter à l’hiver 2010 le projet The Dying of the Light, qu’il était censé réaliser. Scénarisé par Paul Schrader (rien que ça…), le film narrait l’histoire d’un agent de la C.I.A. qui perd progressivement la vue, et devait être emmené par Harrison Ford...
« C’était un merveilleux, merveilleux scénario sur un agent de la CIA qui accomplit un voyage existentialiste [sic] et meurt à la fin. Je me suis dit, "si je pouvais faire un film dans lequel Harrison Ford meure, j’aurais apporté ma contribution à la société." Alors je voulais vraiment faire ce film. Je m’étais rendu à Los Angeles durant de courtes périodes pour travailler avec lui. Et puis vous savez, parce que c’est Harrison Ford et que vous restez assis [à ne rien faire] dans son vaste hangar avec tous ses avions privés et que vous traînez avec Harrison Ford. Puis il réalise qu’il ne veut pas mourir. Du coup ça donne quelque chose comme "Putain. Ok, alors il n’y a pas de film, Harrison." Il y avait pensé, n’y avait-il pas d’autre moyen de le faire ? etc. etc. Et je me suis dit, "Oh nom de dieu..." J’étais tellement en colère contre moi-même pour m’être laissé prendre à l’illusion hollywoodienne, alors que bien sûr, rien ne se réalise jamais… »
Heureusement, NWR enchaîna sur Drive, dont la bande originale (pas la moindre raison d’aller voir le film quand il sortira le 5 octobre) bénéficie d’un gros buzz et grimpe dans les charts iTunes, comme le rapporte le Hollywood Reporter. Du coup, petit extrait ci-dessous :
A.G. avec The Playlist
