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    Affaire Polanski : la victime demande l'abandon des poursuites

    La victime, dans l'affaire de relations sexuelles sur mineure qui a conduit Roman Polanski à fuir les Etats-Unis en 1978 et pour laquelle le cinéaste risque la prison, a demandé lundi l'abandon des poursuites.

    Suivant la requête récemment déposée à la Cour Supérieure de Los Angeles par les avocats de Roman Polanski, Samantha Geimer réclame à son tour l'abandon des poursuites intentées contre le cinéaste qui avait abusé d'elle il y a trente ans. Roman Polanski avait plaidé coupable pour relations sexuelles illégales. Désirant que cette affaire "se termine sur le plan judiciaire", la jeune femme aujourd'hui âgée de 45 ans et mère de trois enfants, avoue être devenue "une victime des actes entrepris par le procureur", sa famille et elle-même souffrant de "la publication des détails [de l'agression] (...) aussi vrais qu'ils soient." Elle avait déjà fait la même demande en 1995 et en 1997, sans succès.

    La fin d'une longue procédure ?

    Le 6 janvier 2009, le parquet a en outre rejeté l'argument de "procédure pénale non équitable" avancé par les défenseurs du réalisateur, toujours officiellement déclaré "fugitif." En effet, Roman Polanski qui, à l'époque, avait refusé de purger une peine de prison deux fois pour le même crime, n'est jamais retourné sur le sol américain, pas même en 2003 pour recevoir l'Oscar du Meilleur réalisateur pour Le Pianiste ou pour se recueillir sur la tombe de son épouse Sharon Tate, sauvagement assassinée en 1969 par Charles Manson.

    Laetitia Ratane avec AFP

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