Mise à jour (21/01/2009) : L'audience qui devait examiner la requête de Roman Polanski a été annulée à la demande de l'avocat du cinéaste ! Chad Hummel accuse la Cour d'Appel de manquer de neutralité et tient à ce qu'un juge n'officiant pas à Los Angeles soit désigné par la justice californienne. Une affaire décidément sans fin...
Roman Polanski réclame un non-lieu et demande à la justice californienne d'abandonner les poursuites à son encontre ! Le cinéaste d'origine polonaise exilé en France depuis 30 ans, a fui les Etats-Unis en 78, après avoir été reconnu coupable de "relations sexuelles illégales sur une jeune fille mineure". Il avait quitté le territoire américain avant l'énoncé du verdict.
Réouverture du dossier
Le documentaire de Marina Zenovich, Roman Polanski: Wanted and Desired, diffusé sur la chaîne HBO en juin dernier et sur nos écrans le 31 décembre prochain, met en lumière des éléments nouveaux, "un ensemble de mauvais comportements et de communications entre la Cour et le bureau du procureur, en violation de l'égalité devant la loi, et sans que l'accusé ni ses avocats en aient eu connaissance", ont déclaré Chad Hummel et Bart Dalton, les avocats de Polanski. Les deux défenseurs du cinéaste estiment que la procédure pénale de l'époque n'avait pas été équitable. Le battage médiatique avait véritablement crucifié le cinéaste, qui 8 ans avant les faits, avait dû faire face à l'assasinat de sa femme, Sharon Tate.
Persona non grata aux Etats-Unis
Roman Polanski, sous peine d'emprisonnement, n'a jamais pu remettre les pieds aux Etats-Unis. Pas même pour la cérémonie des Oscars en 2003, où il obtint la statuette du meilleur réalisateur pour Le Pianiste. Âgé aujourd'hui de 75 ans, le réalisateur de Chinatown, souhaite mettre un terme à cette histoire. (03/12/2008)
Mathilde Degorce avec AFP