Reportage vidéo : le Tapis Rouge de "Chicago" en musique ! -
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Le bar de l'hôtel Plaza Athénée. Drôle d'endroit pour une rencontre. Richard Gere s'en étonne presque en apparaissant devant les journalistes et les caméras. "C'est étrange, c'est un bar ?". Oui, oui. Au fond de la vaste salle boisée, à l'opposé du comptoir bleu pâle du bar et de ses jus de fruits colorés, Rob Marshall et ses acteurs Renée Zellweger, Richard Gere et John C. Reilly s'installent pour la conférence de presse de Chicago. Seule Catherine Zeta-Jones, retenue en Espagne, manque à l'appel ce 12 février.
Oscars dans l'air
12 février ? Lendemain des nominations aux Oscars 2003, dont Chicago a été le principal animateur avec 13 citations. Les regards se portent à nouveau sur Richard Gere, seul membre de la troupe à ne pas avoir été retenu dans la course à la statuette malgré son Golden Globe empoché quelques semaines plus tôt. "Mais vous savez, depuis le début de la saison des récompenses où le film a souvent été retenu, nous avons senti que si l'un d'entre nous empochait un prix, c'était comme si chacun le recevait".
Encore tout sourire après l'événement qui a mobilisé le tout Hollywood, Rob Marshall, réalisateur de la comédie musicale et metteur en scène et chorégraphe de musicals à Broadway, souligne également le côté familial de l'entreprise : "Nous avons eu six semaines de répétitions, ce qui est un vrai luxe. Chacun allait voir le numéro des autres. Richard allait observer celui de Renée et vice versa. Chacun avait des défis personnels à relever, mais l'ambiance était très familiale".
Défis en cascades
Rayon challenge, si Richard Gere sent que "chacun aux Etats-Unis a grandi avec les comédies musicales au point que le genre fait partie de son ADN", Renée Zellwegger, souffrante et la mine un peu déconfite, elle, avoue qu'elle n'y connaissait "rien, à part La Mélodie du bonheur. Je suis d'ailleurs heureuse d'avoir été ignorante, sinon j'aurais pensé ne jamais pouvoir y arriver". Découverte d'un univers au programme pour l'actrice, cours de claquettes pour son partenaire, et retour vers les classiques pour John C. Reilly et son rôle de mari cocu tragi-comique. "Je voulais respecter la tradition des Charlie Chaplin et autres Al Jolson en essayant d'y ajouter un petit quelque chose".
Pour son premier long métrage de cinéma, Rob Marshall a, lui, dû s'affranchir du célèbre musical créé en 1975 par Bob Fosse. "J'ai introduit quelques nouveaux numéros, comme la scène du tango dans la prison, et retravaillé d'autres, comme celle des marionnettes, qui est très différente de ce qui est montré sur scène". Quant à la critique féroce des médias, thème clairement sous-jacent de l'intrigue, "elle était déjà présente dans la version originale de 1926. Maurine Dallas Watkins, l'auteur de 'Chicago', était journaliste elle-même et ça l'amusait de se moquer des médias. C'est un thème intemporel". Ultime pirouette avant de s'éclipser, Renée Zelwegger visiblement épuisée portée à bout de bras par Richard Gere. Désormais, Chicago vole de ses propres ailes. "Let the show begin..."
Thomas Colpaert
Propos recueillis : Clément Cuyer et Yoann Sardet - Montage : Nicolas Chazot - Propos traduits par Camille Joubert