Deux ans après Fenêtre sur Cour et deux ans avant Sueurs Froides, Alfred Hitchcock réalisait un excellent thriller au goût de déjà-vu : L'Homme qui en savait trop. Et pour cause, ce n'est autre que le remake du film éponyme datant de 1934.
Sorti en salles en 1956, ce film d'espionnage nous entraîne de Marrakech à Londres, au travers d'une intrigue solide. En vacances au Maroc avec sa femme et son fils, le Docteur McKenna fait la connaissance d'un Français qui sera assassiné sous leurs yeux le lendemain de leur rencontre. Quelques jours plus tard, leur fils est enlevé. Rongé par l'inquiétude, le couple se lance dans une enquête.
Au casting de ce film à suspense d'une durée de 120 minutes, on retrouve deux grands acteurs américains : James Stewart et Doris Day. Bernard Miles (Moby Dick) Brenda De Banzie (Chaussure à son pied) ou Daniel Gélin (La Cité de la peur) sont également de la partie.
Jamais deux sans trois
Pour la deuxième fois consécutive, Alfred Hitchcock offre le premier rôle à James Stewart : le premier étant Corde (en 1948) et le deuxième Fenêtre sur cour (en 1954). D'ailleurs, L'Homme qui en savait trop ne sera pas la dernière collaboration entre l'immense réalisateur et l'acteur, puisque les deux hommes se retrouveront deux ans plus tard, pour le tournage de Sueurs froides.
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'Hitchcock a bien fait d'offrir ce nouveau rôle à son fidèle acteur, car le film est l'un des meilleurs qu'il a réalisés. La presse lui a notamment attribué la moyenne de 4,3 sur 5, et seulement 0,3 points en moins pour la note des spectateurs.
De plus, parmi les nombreuses critiques publiées sur AlloCiné, on peut lire des petits mots très flatteurs : "Un Hitchcock de très bonne facture où on retrouve tout le génie du réalisateur", "Un Hitchcock majeur dans sa filmographie", "Un moment d'anthologie qui confirme une fois de plus (...) les talents du maître du suspense !", ou encore "Un film intense dans lequel Hitchcock nous offre encore une belle leçon de cinéma !".
Parmi les moments marquants de L'Homme qui en savait trop, on note la fameuse scène de concert, du début de la musique jusqu'au coup de cymbales, qui dure pas moins de 8 minutes 36 et sans aucune parole, ainsi que la bande son signée Bernard Herrmann, qui a notamment reçu l'Oscar de la meilleure chanson. Du grand cinéma fidèle à Alfred Hitchcock.
Ce soir sur Arte à 21h00