Dans une interview accordée à Chris Castellani de Chris And Company sur YouTube le mois dernier, le coordinateur des cascades de la trilogie préquelle de Star Wars, Nick Gillard, s’est exprimé sur l’audience visée par les premiers films de la franchise, relayant un sentiment que George Lucas lui-même a partagé en mai dernier – et depuis le début s’il vous plaît !
L’animateur en est venu à parler de la fois où il a regardé les coulisses de la prélogie et le sentiment qu’il a eu en voyant George Lucas sur le tournage.
“Je pense qu’il y a quelque chose de fascinant avec Lucas, c’était comme regarder un enfant jouer dans un bac à sable de 100 millions de dollars dans une certaine mesure. Où il joue simplement avec ses jouets. Je pense qu’il y a quelque chose de fascinant à voir la vision de ce gars se réaliser jusqu’à la fin,” a-t-il déclaré.
Nick Gillard a totalement approuvé et s’est d’ailleurs rappelé un moment crucial lors des auditions qui en dit long sur la vision de George Lucas.
“C’est intéressant parce que je me souviens quand nous avons fait ce combat, le combat du ‘Duel of Fates’ [le duel entre Dark Maul et les Jedi Qui-Gon Jinn et Obi-Wan Kenobi], nous l’avons créé assez tôt parce que nous l’avons utilisé pour l’audition de Ray Park (Dark Maul). Nous avons créé ce combat et c’est devenu le combat [vu dans L’Attaque des Clones]. [...] Mais quand je l’ai montré [à George Lucas] pour la première fois, il a dit : ‘Je ne sais pas’. Vous savez, il ne connaît rien aux combats et il a dit de laisser Jett le regarder. Jett était son fils à l'époque, il l’est toujours [Rires]. Jett avait 5 ans et il a dit que si Jett l’aimait, ce serait bon. Et Jett l’a aimé. Donc, et je pense [que pour la prélogie ainsi] qu’avant avec Un Nouvel espoir, c’est pour ça qu’il l’a fait : pour les 5 à 14 ans.”
Il a poursuivi en comparant avec la récente série Star Wars, The Acolyte, qui n’a pas été particulièrement bien accueillie par le public : “Et maintenant, The Acolyte, il me semble que c’est fait pour les 16 à 25 ans, je ne sais pas. Mais je pense que c’est fait pour un groupe plus âgé et c’est peut-être là qu’ils se sont trompés. Vous savez, faites-le pour les enfants, faites-le bien. Il faut faire des films pour des enfants qui grandiront avec.”
Une trilogie mal comprise à cause de cela selon George Lucas
En parlant à The Hollywood Reporter en mai dernier, George Lucas a lui aussi insisté sur le fait que la trilogie préquelle – et Star Wars en général – “était censée être un film pour enfants”. Il cite spécifiquement les enfants qui commençaient tout juste à comprendre le monde qui les entourait, et comment il a lui-même cherché à les aider à répondre à certaines questions de la vie avec ses films.
“C’était censé être un film pour enfants de 12 ans qui traversaient la puberté, qui ne savent pas ce qu’ils font et qui se posent toutes les grandes questions : ‘De quoi dois-je m’inquiéter ? Qu’est-ce qui est important dans la vie ?’ Et Star Wars contient toutes ces choses. Elles sont enfouies là-dedans mais vous les comprenez parfaitement, surtout si vous êtes jeune.”
Lucas a ensuite révélé que c’est la raison pour laquelle des personnages comme C-3PO, les Ewoks et Jar Jar Binks ont depuis longtemps été vivement critiqués. Ils ont tous été jugés trop enfantins alors qu’en réalité, c’était son objectif depuis le début. Les personnages qu’il a créés étaient censés plaire aux enfants, car Star Wars a “toujours été un film pour enfants”. Cette déconnexion semble donc être, pour lui, la principale raison pour laquelle la trilogie préquelle en particulier a été si longtemps mal comprise.
“Tout le monde a dit la même chose à propos de 3PO, qu’il était irritant et que nous devrions nous débarrasser de lui. Quand j’ai fait le troisième, c’était les Ewoks : ‘Ce sont des petits ours en peluche. C’est un film pour enfants, nous ne voulons pas voir un film pour enfants.’ J’ai dit : ‘C’est un film pour enfants. Ça a toujours été un film pour enfants.’” Le maître a parlé.
L’ensemble de la saga Star Wars est à retrouver sur Disney+.
Redécouvrez l’interview de Nick Gillard dans la vidéo ci-dessous :