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    "J'étais serveuse, je suis allée resservir les gens après" : Camille Lellouche se souvient de son premier film et de son premier Festival de Cannes
    Loriane Cladec
    Loriane Cladec
    -Rédactrice
    Brèves et dépêches, relais de festivals et d’événements, contenus partenaires : Loriane Cladec accompagne la Rédaction depuis la création d’AlloCiné.

    Au cinéma cette semaine, Camille Lellouche est "L'Heureuse élue", son premier "premier rôle". Pour AlloCiné et Grand Ecran, la comédienne revient sur ses débuts dans "Grand Central" en 2013.

    Il y a onze ans, Camille Lellouche faisait ses débuts au cinéma. Non pas dans une comédie comme L'Heureuse élue, dans laquelle elle offre un véritable festival face à Gérard Darmon et Michèle Laroque, mais dans le drame Grand Central de Rebecca Zlotowski, présenté dans la section Un Certain Regard à Cannes en 2013.

    L’Heureuse élue
    L’Heureuse élue
    Sortie : 25 septembre 2024 | 1h 31min
    De Frank Bellocq
    Avec Camille Lellouche, Lionel Erdogan, Michèle Laroque
    Presse
    1,7
    Spectateurs
    3,1
    Séances (883)

    Invitée de Grand Ecran, le nouveau format d'AlloCiné tourné dans le cadre prestigieux du cinéma Le Grand Rex à Paris, la comédienne revient sur cette expérience marquante, à la fois devant la caméra avec une séquence très dure de rasage de cheveux mais aussi en coulisses où elle reprenait son travail de serveuse une fois le tournage terminé.

    "Je voulais faire du cinéma, du beau avec une performance", explique t-elle. "J'aime bien les performances dramatiques aussi, parce que je ne suis pas dans ma zone de confort et c'est là où je dois enlever toute ma pudeur. Parce qu'on ne dirait pas, mais je suis un peu timide et je suis une grande pudique".

    "Ce premier film, il est quand même violent. Mais dans le bon sens du terme. On m'a rasé la tête. Moi, je suis petite fille de déportée, donc ça a du sens pour moi. Et je l'ai fait. J'étais nouvelle, donc on n’allait pas me payer un faux crâne qui avait le même prix que mon cachet. Et c'est vrai que Rebecca Zlotowski avait quand même écrit le rôle pour moi, donc on m'a rasé le crâne pendant quatre minutes. C'est one-shot, tu ne peux pas couper".

    Je suis en train de lui faire faire un truc, c'est une folie.

    "Et j'ai un souvenir puissant de Rebecca au combo qui regarde en pleurs, en se disant : "Je suis en train de lui faire faire un truc, c'est une folie". Et ça a été un moment assez fort entre nous deux. Et puis pour le film. Mais c'est vrai qu'on ne voit que sept secondes, mais moi, ça a duré trois-quatre minutes. C'était dur, c'était violent".

    Non, je suis aussi comédienne... Allez, vous reprendrez bien une petite crêpe Nutella ?

    "J'étais serveuse, je suis allée resservir les gens après. On a même monté les marches de Cannes. C'est la première fois de ma vie, c'était en 2013. Et puis, j'ai redescendu les marches et je suis allée servir mes cappuccinos. Les clients me disaient : 'Vous avez fait un coming-out ?' Ou : 'Vous avez eu une maladie ?'. Les gens sont un peu indélicats. Je répondais : 'Non, je suis aussi comédienne... Allez, vous reprendrez bien une petite crêpe Nutella ?' (Rires)"

    Protège-toi, fais attention à toi...

    "Tahar Rahim, quand j'ai fait Grand Central, me faisait des compliments parce qu'il voyait mon hypersensibilité, mes doutes. Il m'a dit : 'Tu sais, tu arrives dans un milieu -je sais que tu es serveuse où c'est très dur- sois bien solide, bien accrochée et surtout, n'aie pas peur de retomber, remonter... En fait, ça a été un peu frontal, mais dans le bon sens. Parce que dès qu'on finissait le tournage, on était tous les soirs ensemble, on mangeait, on parlait, j'apprenais beaucoup et il m'avait dit : 'Protège-toi, fais attention à toi'".

    Si tu fais un spectacle et que ça marche, on se prend une limousine rose et on fait Paris by Night.

    "Et ensuite, Denis Ménochet m'avait dit : 'Tu es trop drôle, il faut que tu fasses un one-woman show'. Je dis : 'Non, je veux être actrice, chanteuse, tu vas me mettre dans une autre galère artistique'. Mais je l'ai écouté et on devait louer une limousine rose et se boire des petits coups : on ne l'a jamais fait, mais j'aimerais bien que ça arrive. Parce qu'il m'avait dit : 'Si tu fais un spectacle et que ça marche, on se prend une limousine rose et on fait Paris by Night'. Donc, il faut qu'on le fasse un jour. Il faut vraiment qu'on le fasse".

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