Depuis 1973, les spectateurs et spectatrices qui (re)voient Les Aventures de Rabbi Jacob à chaque rediffusion sur petit écran ont forcément remarqué la présence discrète d'un certain Gérard Darmon face à Louis de Funès.
Dans l'un de ses premiers rôles à l'écran, il campe un homme de main et figure dans la célèbre scène des cuves de chewing-gum aux côtés du monstre sacré de la comédie française.
A l'occasion de la sortie de L'Heureuse élue, où il donne la réplique à Camille Lellouche, sa cofinaliste de LOL : qui rit sort !, le comédien s'est confié à AlloCiné dans le cadre de notre nouveau format Grand Ecran, tourné dans le cadre de la salle Infinite du cinéma Le Grand Rex. Il revient sur ce souvenir marquant de cinéma dans la vidéo ci-dessus.
"À 18, 19 ans, j'ai fait de la figuration, bien sûr. Pour avoir un peu de blé, pour bouffer tout simplement. J'ai fait tous les échelons du cinoche, tous. Et vraiment, j'en suis fier. J'étais très avide de voir les stars de l'époque. J'ai vu Bourvil, j'ai vu Belmondo, j'ai vu de Funès évidemment, dans Rabbi Jacob. J'ai pu l'approcher d'un peu plus près mais je n'étais même pas encore acteur".
Il était absolument charmant. Et distant.
"On a eu mal aux yeux tous les deux. La cornée a été décollée et tout (un ingrédient présent dans le faux chewing-gum -de la pâte à crêpes- a touché les yeux de Gérard Darmon et Louis de Funès, NDLR). On a eu le même ophtalmo. Donc, au lieu de durer trois jours, ma petite apparition a duré presque quinze jours. Donc, on a eu le temps... On se mettait des gouttes dans les yeux réciproquement. Il était absolument charmant. Et distant".
Ces douze jours de tournage, ça a été un an de cours.
"Moi, je le bouffais des yeux. D'ailleurs, maintenant, je connais la qualité d'un regard et quand on sait que quand quelqu'un nous regarde de ce côté-là, on le voit à 200 mètres. Et là, moi, j'étais fasciné par cette espèce de machine. Je veux voir comment ça fonctionnait. Ces douze jours de tournage, ça a été un an de cours. Je voulais le voir avant le clap, pendant la prise et après le clap. Donc, j'ai eu cette chance-là".
Je ne pensais pas du tout au cinéma.
"Après j'ai tout oublié, je n'ai fait que du théâtre. J'ai commencé avec Jean-Michel Rive à faire du café-théâtre. Moi, je voulais être un homme de troupe, je voulais faire du théâtre. Je n'étais formé que pour ça. Je ne pensais pas du tout au cinéma. Je ne connaissais personne. Et tous les gens bien intentionnés me disaient que pour percer, il fallait connaître du monde. Donc voilà, moi, je suis allé le nez au vent avec ma foi".
L'Heureuse élue, actuellement au cinéma
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