Iron Jim seul contre tous, ou presque. Ce fut le plus gros échec de l’année 2019 : avec près de 150 millions de dollars de pertes, Terminator Dark Fate était le gros perdant du box-office cette année-là.
Une gifle d’autant plus douloureuse que cet opus avait été conçu pour effacer les trois derniers volets et réconcilier les fans de la franchise avec l’univers SF imaginé dans les années 80 par James Cameron. Lui-même d'ailleurs ne s'était pas fait prier pour apparaître dans une featurette, assurant le service après-vente du film et se déclarant plutôt satisfait de la dernière itération.
James Cameron plutôt critique sur son premier Terminator, qu'il juge "assez embarrassant"Depuis évidemment, l'eau a coulé sous les ponts... Tim Miller, son réalisateur, n'a pas caché avoir vécu des frictions avec Cameron. "Les choses que les spectateurs ont le moins aimées à propos du film sont celles sur lesquelles je n’avais pas le contrôle" avait-il asséné...
En 2022, Cameron faisait un mea culpa, dans une interview accordée au site Deadline. "C'était Papy Terminator. Je pense que le problème vient de moi, car j'ai refusé de le faire sans Arnold [Schwarzenegger]. Tim ne voulait pas [de lui], mais je lui ai dit : 'Ecoute, je ne veux pas de ça. Arnold et moi avons été amis pendant 40 ans et je l'entendais d'ici dire : "Jim, je ne peux pas croire que tu fasses un film Terminator sans moi".
Pas si mal finalement
Dans un récent entretien avec Empire, James Cameron semble effectuer un virage à 180°. "Personnellement, je pense que c’est aussi bien que tout ce que nous faisions à l’époque. Notre problème n’était pas que le film ne fonctionnait pas. Le problème était que les gens ne se pas venu le voir. [...] J'ai dit que j'ai torpillé ce film avant même que nous ayons écrit un mot ou tourné un plan de film".
Selon lui, le film a été vendu pour plaire aux générations plus âgées, sans offrir aux plus jeunes quelque chose de nouveau auquel s'accrocher. "Nous avons atteint notre objectif. Nous avons fait une suite légitime à un film dans lequel les gens qui allaient au cinéma au moment de la sortie du film sont tous morts, retraités, estropiés ou souffrent de démence. [...] Il n'y avait rien dans le film pour un nouveau public".