Avec 3 César, 100 films au compteur et 53 ans de carrière, c'est peu dire que Josiane Balasko a traversé les décennies avec une assurance tranquille, devenue une figure totémique du cinéma français. Quand bien même les choix artistiques n'ont pas toujours été heureux, loin s'en faut, il reste que son capital sympathie auprès du public n'a jamais été entamé. Et elle n'est pas prête de lâcher un métier auquel elle a tant donné. A 74 ans, elle est ainsi à l'affiche du nouveau film de François Ozon, Quand vient l'automne, attendu dans nos salles le 2 octobre prochain.
Ce samedi 21 septembre, l'actrice faisait l'objet d'un long portrait dans l'émission de TF1 50 minutes Inside. L'occasion pour elle d'égrener les souvenirs d'une carrière au très long cours, notamment -et évidemment- la place toute particulière qu'occupe la troupe du Splendid, qui fut d'ailleurs récompensée en 2021 par un César d'honneur.
"On ne dit pas de mal de la famille"
Si elle explique que les membres du Splendid se considèrent vraiment comme une famille, tous sont plus ou moins d'accord pour travailler à nouveau ensemble, à condition que ce projet commun fasse vibrer la troupe à l'unisson. Et de battre le rappel de la troupe justement, ce qui s'avère toujours compliqué.
"C'est une famille qui est dans mon coeur. On se voit peu, quand on se revoit, c'est à des occasions particulières comme une remise de prix ou un truc où on se retrouve tous ensemble et on est très très contents. Quand on fait un film, c'est beaucoup plus difficile de nous réunir. Mais la loi, c'est de ne jamais dire du mal de la famille. Ça c'est le côté mafia à l'italienne. On ne dit pas de mal de la famille, quoi qu'il se passe. Voilà. Personne ne dit du mal des autres. Vous avez remarqué, personne ne balance !"
Elle ajoute : "Nous, réécrire, on est trop feignasses maintenant, chacun est pris par son truc, on a tous des projets de-ci, de-là. Mais par contre, si quelqu'un arrivait à... et je sais qu'il y a eu des projets qui ont été en cours, mais ils n'ont jamais réussi à... pour moi, à égaler ce qu'on avait fait, au niveau de la dynamique de groupe".
Si la bande parvenait à se réunir à nouveau, ce ne sera certainement pas pour un nouvel opus des Bronzés. "Faire des choses ensemble, oui, mais pas Les Bronzés", avait d'ailleurs lâché Michel Blanc, dans les colonnes de Paris Match en avril dernier, où la bande s'était réunie pour une séance photo souvenir. Et d'ajouter : "On ne sait plus faire cet humour-là. C'était il y a bientôt cinquante ans, le monde a évolué".