Les Morfalous est diffusé ce soir à 21h20 sur C8. Jean-Paul Belmondo incarne Pierre Augagneur, membre de la Légion étrangère en mission en Tunisie qui décide avec l'un de ses camarades de mettre la main sur six milliards de francs en lingots d'or, contrevenant ainsi aux ordres de son supérieur. Mais qu'est-ce exactement qu'un "morfalou" ?
D'après les dictionnaires Larousse, un "morfal" (parfois écrit "morfale") ou un "morfalou" est une "personne qui mange avec un appétit vorace". Selon Le Robert : "qui dévore, qui a un appétit insatiable - goinfre". Il s'agit d'un terme familier que l'on emploie par exemple pour souligner le bon coup de fourchette d'un ami proche : "C'est un morfale !" Mais quel rapport avec le film de Belmondo ?
Le mot de "morfalou" est totalement absent du film, mais il pourrait avoir été choisi afin de décrire l'appétit de Belmondo non pas pour le cassoulet et le corned beef présents dans plusieurs scènes mais pour l'argent. Trahisons, mensonges, violence... Le sergent Pierre Augagneur est prêt à tout pour mettre la main sur ce magot. Peut-être ce que l'on appelle la soif de l'or ?
Les Morfalous est un remake non avoué du film américain De l'or pour les braves avec Clint Eastwood, Telly Savalas et Donald Sutherland (1970). Le point de départ est le même : un stock de 14 000 lingots d'or se trouve dans une banque et Kelly (Eastwood) décide qu'ils n'y dormiront pas plus longtemps, quitte à se mettre l'armée à dos. Là aussi, il est question d'avidité et de cupidité.
Vers la fin de la recette "Bébel"
Après plus d'une décennie en haut de l'affiche sans descendre du million d'entrées (avec des pics à 5 millions pour L'As des As ou Le Professionnel), Les Morfalous marque en mars 1984 une nouvelle réussite de l'acteur au box-office. Son nom, couplé à ceux d'Audiard au dialogue et de Verneuil à la réalisation parviennent à vendre 3,6 millions de tickets de cinéma.
Joyeuses Pâques en octobre 84 sera lui aussi un succès (3,4 millions), jusqu'à Hold-Up, sur le tournage duquel "Bébel" se blesse gravement, qui amorce une baisse avec 2,3 millions, jusqu'à la sortie en octobre 1985 du Solitaire, qui marque la fin d'une époque (Audiard est décédé en juillet) et passe sous la barre du million malgré la présence de la recette habituelle des films de l'acteur.