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    Mort de Jean-Charles Tacchella, cinéaste de l'intime et auteur de Cousin Cousine
    Emilie Schneider
    Emilie Schneider
    -Journaliste
    Amatrice d’œuvres étranges, bizarres, décalées et/ou extrêmes, Emilie Schneider a une devise en matière de cinéma : "si c'est coréen, c'est bien".

    L'auteur et metteur en scène français Jean-Charles Tacchella s'est éteint ce jeudi 29 août à 98 ans. Il avait été cité aux Oscars et aux César pour son film le plus célèbre, "Cousin, cousine", sorti en 1975.

    Metteur en scène, scénariste et ancien président de la Cinémathèque française, Jean-Charles Tacchella s'est éteint ce jeudi 29 août, "dans son sommeil", à son domicile de Versailles. Devenu réalisateur sur le tard, il avait signé 11 longs métrages, dont son plus fameux, Cousin, cousine (1975), pour lequel il avait obtenu une citation aux Oscars et le prix Louis-Delluc.

    Passionné dès son plus jeune âge par le cinéma, Jean-Charles Tacchella s'installe à Paris dès l'âge de 19 ans pour devenir journaliste à L'Écran français. Là, il côtoie de grands noms du cinéma dont les réalisateurs Jean Renoir, Jacques Becker et Jean Grémillon. En 1948, il fonde avec notamment André Bazin, Alexandre Astruc et René Clément un ciné-club d'avant-garde, Objectif 49, dont le président est Jean Cocteau.

    Un premier film... à 45 ans !

    L'année suivante lui permet de faire ses premiers pas sur un plateau de cinéma en tant que gagman. Il devient ensuite scénariste dès 1955 et écrit pour Yves Ciampi (Les Héros sont fatigués), Gérard Oury (Le Crime ne paie pas) et Alexandre Astruc (La longue marche), entre autres. Désireux de porter sur grand écran ses propres scripts, il devra attendre ses 45 ans pour réaliser son premier long-métrage, Voyage en grande Tartarie, avec Jean-Luc Bideau.

    Cité à l'Oscar

    Son film suivant, la comédie de mœurs Cousin, cousine, est un succès surprise jusque de l'autre côté de l'Atlantique où le film récolte trois citations aux Oscars dans les catégories du meilleur film étranger, du meilleur scénario et de la meilleure actrice pour Marie-Christine Barrault. Un remake, signé Joel Schumacher, voit même le jour en 1989 avec Isabella Rosselini et Ted Danson.

    Cinéma intimiste et Maupassant

    Malgré ce triomphe, il rencontre régulièrement des difficultés à monter ses projets suivants, plus personnels. S'inscrivant dans une veine intimiste, Jean-Charles Tacchella développe une œuvre tout en nuances, comme dans Croque la vie, chronique sur les mésaventures dans les années 70 de trentenaires qui refusent de grandir, ou dans Escalier C qui relate le quotidien d'un immeuble parisien où surgit un drame.

    Son dernier long, le choral Les Gens qui s'aiment, qui réunit Jacqueline Bisset, Richard Berry et Julie Gayet, ne rencontre pas son public. Dans les années 2000, le cinéaste ne se consacre plus qu'au petit écran pour lequel il écrit plusieurs épisodes des séries Chez Maupassant et Au siècle de Maupassant.

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