Trente-cinq après avoir joué un suceur de sang (ou presque) dans Embrasse-moi vampire, Nicolas Cage se glisse à nouveau dans la peau d’une créature fantastique… mais pas n’importe laquelle ! Dans Renfield, le comédien porte la cape mythique de Dracula, un personnage né sous la plume de Bram Stocker il y a maintenant 127 ans. Un personnage qu’il a toujours rêvé de jouer à l’écran.
Dans cette relecture du mythe, Nicolas Cage incarne une version exubérante et, disons-le, détestable du personnage. Maître le plus narcissique qui ait jamais existé, il s’amuse à torturer son assistant, le jeune Renfield.
Ce dernier est contraint par son maître de lui procurer des proies et de pourvoir à toutes ses requêtes, mêmes les plus dégradantes. Mais après des siècles de servitude, il est enfin prêt à s’affranchir de l’ombre du Prince des ténèbres. À la seule condition qu’il arrive à mettre un terme à la dépendance mutuelle qui les unit.
“C’était déjanté et excessif”
Cage retrouve à cette occasion Nicholas Hoult, qu’il a croisé sur le tournage The Weather Man. Et malgré les bisbilles entre leurs personnages respectifs, l’amitié entre les deux hommes est assez visible à l’écran. Réalisé par Chris McKay (Lego Batman), ce film est présenté par l’équipe comme “déjanté et excessif”.
Et on peut en effet utiliser ce terme pour parler du tournage en lui-même. Dans le roman de Stoker, R. M. Renfield est un personnage soigné en hôpital psychiatrique qui rêve de se faire transformer par Dracula. Soumis à sa personne, il a la particularité d’absorber une grande quantité d’animaux. En particulier des insectes.
Dans le film, cet aspect-là a été gardé au scénario. Si de nombreux faux insectes ont été créés, le chef décorateur et son équipe ont tout de même dû commander des versions comestibles, trouvables sur internet : des vers de terre en gélatine, de vrais criquets séchés dans des goûts différents (sauces ranch et barbecue ou vinaigre et sel), en passant par des scarabées, des insectes en pomme de terre et même des mygales. L’acteur aurait consommé environ une centaine de criquets au cours du tournage. Chapeau !
Renfield, à découvrir sur Netflix.