Détenteur de 12 nominations aux Oscars et de trois statuettes de Meilleur acteur pour Vol au-dessus d'un nid de coucou (1975), Tendres passions (1983) et Pour le pire et pour le meilleur (1997), Jack Nicholson est l'un des comédiens les plus récompensés par la prestigieuse Académie.
Mais avant d'atteindre la gloire, Nicholson a débuté à 21 ans dans un tout petit film d'exploitation intitulé The Cry Baby Killer, dont il tient un des rôles principaux.
Son premier rôle ? Un preneur d'otages !
Dans cette toute petite production tournée en 10 jours, Jack Nicholson incarne Jimmy Wallace, un étudiant qui s'est fait passer à tabac par un certain Manny Cole et sa bande. Wallace décide de les confronter mais cette fois, il est armé. Deux coups de feu résonnent dans la nuit. Wallace s'enfuit et se cache dans une maison où il prend en otage un employé et une mère avec son bébé, d'où le titre, The Cry Baby Killer, réalisé par Justus Addiss.
Ce film d'exploitation permet tout de même à Nicholson, alors totalement inconnu et n'ayant jamais joué dans un film, de tenir le deuxième rôle principal derrière Harry Lauter, qui joue le lieutenant de police chargé de l'affaire.
"Le public est devenu berserk"
Le producteur Roger Corman, décédé cette année, valide le scénario initial, écrit par Melvin Levy, mais durant son absence pour voyage, David Kramarsky (que Corman a engagé pour superviser le financement du film) engage le scénariste Leo Gordon pour "corriger" l'intrigue.
Corman écrit dans ses mémoires : "J'ai toujours senti que les "corrections" avaient affaibli l'intrigue." Lors de sa sortie, le film devient la première production Corman à ne pas immédiatement rapporter d'argent. Jack Nicholson décrit la sortie du film comme "une horrible expérience" où "le public est devenu berserk". Un choc qui l'éloignera deux ans des plateaux.
Un premier rôle, et après ?
Jack Nicholson a continué les petites productions pour apprendre son métier. Malgré une présence dans le film culte La Petite boutique des horreurs en 1960 et deux bons films de Monte Hellman passés sous le radar à l'époque, c'est véritablement Easy Rider qui révèle l'acteur au grand public en 1969, après une décennie de rôles dont très peu resteront dans les mémoires.
Nicholson devient l'une des icônes du Nouvel Hollywood, qui lui permet de jouer devant la caméra des plus grands durant toute la décennie 70 et début 80, jusqu'à son rôle du Joker dans le Batman de Tim Burton qui, en plus de le rendre très riche, lui assure une renommée mondiale auprès d'un nouveau public.