Palme d'or au Festival de Cannes 2013, La Vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 signé Abdellatif Kechiche avait beaucoup fait parler pour ses scènes montrant des rapports sexuels explicites et particulièrement réalistes entre les deux actrices principales du film, Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos. Mais ces séquences étaient-elles simulées ou non ?
En 2013, au micro des Inrocks, le chef maquilleur et d'effets spéciaux Pierre Olivier Persin (qui a récemment travaillé sur les déguisements de Pierre Niney dans Le Comte de Monte-Cristo), confiait que le film utilisait des prothèses pour les scènes sexuelles entre les deux héroïnes :
Wild Bunch
"Les réalisateurs ne souhaitent pas communiquer sur ce genre de trucs en général, et surtout dans le cas de Kechiche, dont le cinéma repose sur un postulat réaliste. Ça casse un peu le mystère."
Des propos confirmés par les intéressées. Invitées par The Daily Beast à s'exprimer sur la difficulté du tournage au moment du Festival américain de Telluride en septembre 2013, Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux ont exprimé leur désaccord avec les méthodes employées par Abdellatif Kechiche lors du tournage des scènes de sexe entre leurs deux personnages.
Léa Seydoux déclarait alors :
"Nous avons utilisé de faux vagins moulés à partir des nôtres. C'était bizarre d'avoir un faux accessoire de notre vagin posé sur notre vagin. Nous avons passé dix jours sur cette scène. Ça n'était pas 'OK, aujourd'hui on tourne la scène de sexe !' Ça a duré dix jours !"
"Au début du tournage", ajoutait Adèle Exarchopoulos, "je ne connaissais pas [Léa] et durant la première scène sexuelle, j'étais un peu honteuse de la toucher où je pensais avoir envie de le faire, car [Kechiche] ne nous avait pas dit quoi faire. On était libres, mais en même temps gênées car on ne se connaissait pas si bien".
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Depuis, aucune des deux actrices n'a tourné avec Abdellatif Kechiche. Le réalisateur dont les apparitions sont accompagnées de mouvements de protestation est en post-production avancée pour Mektoub, My Love : Canto Due, troisième partie de sa trilogie "Mektoub" dont le deuxième volet n'a été diffusé qu'une fois au Festival de Cannes 2017 où il a fait polémique, et le premier est disponible en support physique et VàD.
