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    Le Comte de Monte-Cristo : un psy donne son avis sur le film avec Pierre Niney... et il est plus que positif !
    Brigitte Baronnet
    Passionnée par le cinéma français, adorant arpenter les festivals, elle est journaliste pour AlloCiné depuis 12 ans. Elle anime le podcast Spotlight.

    Alors que "Le Comte de Monte-Cristo" continue de cartonner au cinéma (plus de 4,5 millions d'entrées), un psy livre sa lecture du film et le rapport que chacun peut entretenir avec la vengeance.

    Comment expliquer les raisons du succès d'un film ? Outre le bouche à oreille extrêmement positif autour du Comte de Monte-Cristo, la résonnance universelle que peut avoir le film pourrait-elle être prise en compte ?

    Un psychiatre, Xavier Pommereau, travaillant sur la psychiatrie de l’ado (troubles anxio-dépressifs et troubles des conduites alimentaires), a pris l'initiative de partager son point de vue sur le film, avec une approche psy.

    Cela donne une lecture très intéressante des ressorts de l'adaptation de ce célèbre roman, souvent adapté au cinéma, et pose la question de la place du pardon dans nos vies.

    Découvrez le texte partagé par Xavier Pommereau :

    "Conseil d’un psychiatre : allez voir en salle, surtout sans attendre le petit écran, le film Le Comte de Monte Cristo (2024), écrit et mis en scène par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, scénaristes de cette nouvelle version de l'œuvre de l'écrivain Alexandre Dumas. Faites vos besoins avant, lâchez les pop-corn, et laissez-vous ensorceler par cette magnifique rêverie baroque de trois heures durant qui absorbe et décline à l’envi les émotions et les grands sentiments que nous, humains, avons déjà ressenti de l’amour à la haine, de la souffrance à la vengeance, de la colère aux calmes après les tempêtes...

    Quelles seraient nos propres réactions face à quelqu’un qui nous a fait du mal

    Ce voyage est permis par la prestation très juste des acteurs et actrices, et le film nous amène à revisiter et interroger – séquence par séquence – quelles seraient nos propres réactions face à quelqu’un qui nous a fait du mal. La question du pardon est ainsi posée. Pour certains, le pardon est humainement impossible en regard de la gravité des tortures subies. Pour d’autres, il reste complexe mais possible si l’on est en mesure de reconnaître et de comprendre sa propre douleur avant d’imaginer pardonner, si besoin avec l’aide d’une personne de confiance ou d’un professionnel. Il s’agit alors d’essayer de se libérer du poids de la rancœur (qui est poison, l’arsenic du cœur), avec le temps, la distance et les nouveaux engagements. Mais dans tous les cas, le pardon ne signifie pas oublier ni excuser celui / celle qui nous a profondément blessé, humilié, déconsidéré. L’idéal est de chercher à s’en détacher pour trouver la paix intérieure et devenir « libre » de tout mauvais sentiment…"

    Le Comte de Monte-Cristo cumule à ce jour 4,5 millions d'entrées en France.

    Edmond Dantès, jeune homme arrêté pour un crime qu’il n’a pas commis. Mais qui parvient à s’évader, après quatorze années de détention, et entreprend de se venger des trois hommes qui l’ont trahi, sous l’identité du mystérieux Comte de Monte-Cristo. Et derrière des masques absolument bluffants, qui ont nécessité de nombreuses heures de maquillage.

    A la fois plus sombre et plus lumineux que Les Trois Mousquetaires, ce très long métrage (2h58) passé par le dernier Festival de Cannes mêle aventure et drame, romance et action, avec des décors et costumes somptueux. Autour d’une étude sur la ligne fine qui sépare justice et vengeance, rappelant ainsi la figure de Batman… dont Monte-Cristo est l’une des sources d’inspiration.

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