ATTENTION - L'article ci-dessous contient de légers spoilers sur "Le Comte de Monte-Cristo", actuellement en salles. Veuillez donc passer votre chemin si vous ne l'avez pas encore vu.
Mission accomplie pour Le Comte de Monte-Cristo ! Sorti le 28 juin dans nos salles, le film de Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière est sur le point de franchir le cap des 4 millions de spectateurs en France. Il a donc largement atteint l'objectif avoué de son producteur Dimitri Rassam, qui était de faire mieux que les 3 432 815 de D'Artagnan.
Quelques jours avant sa sortie, le long métrage s'est dévoilé au Club AlloCiné avec succès. Et son interprète principal Pierre Niney a notamment évoqué l'une des scènes les plus discrètement marquantes du récit de la vengeance d'Edmond Dantès.
AlloCiné : Il y a cette scène dans le film, qui n'est pas la plus spectaculaire visuellement, mais qui est incroyable en termes de jeu. C'est ce moment où le personnage bascule, quand il revient chez lui et découvre qu'il a tout perdu. Il y a une larme qui coule sur une joue, Edmond Dantès l'essuie, et de l'autre côté son œil devient d'une noirceur totale. Un jeune homme disparaît pour laisser la place à un être habité uniquement pas la vengeance. C'est extrêmement subtil mais puissant. Quel souvenir gardez-vous de cette prise ?
Pierre Niney : C'était effectivement une scène super importante où Edmond Dantès découvre beaucoup de choses absolument tragiques et dramatiques, qui vont complètement changer sa trajectoire. Et profondément changer le personnage qu'il est. Et c'est vrai qu'on avait une prise assez magique, assez miraculeuse.
Moi, j'étais moyennement conscient du truc, mais les réalisateurs m'ont dit qu'il y avait ce basculement qui était le cœur, l'ADN même de ce qu'on voulait raconter, de ce qu'on essayait de raconter sur cette trajectoire qu'avait écrite Alexandre Dumas. Cette prise est chouette. Et merci, ça fait plaisir.
A ce moment-là, vous n'êtes pas à cheval, ce n'est pas une scène de combat, ce n'est pas un maquillage mais c'est pourtant le moment le plus fort du film...
Pierre Niney : C'est ce qu'on voulait faire avec ce film. C'était tout l'intérêt, c'était que ce ne soit pas un film uniquement de cape et d'épées ou un film d'aventures : c'est un film de vengeance, un film tragique, un film qui explore ce que l'âme humaine peut avoir de plus sombre aussi.
Propos recueillis le 19 juin 2024 à Paris