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    Ce film est un chef-d’œuvre mais le comportement de l’acteur principal sur le tournage a dégoûté le réalisateur
    Clément Cuyer
    Clément Cuyer
    -Journaliste
    Clément Cuyer apprécie tous les genres, du bon film d’horreur qui tâche à la comédie potache. Il est un "vieux de la vieille" d’AlloCiné, journaliste au sein de la Rédaction depuis maintenant plus de deux décennies passionnées. "Trop vieux pour ces conneries" ? Ô grand jamais !

    Salué par la critique, le triplement oscarisé "Glory" a été un film très éprouvant à tourner pour Edward Zwick. En cause : le comportement d'un acteur du film et de la mère de ce dernier.

    Sorti dans les salles hexagonales en 1990, Glory, qui relate l'histoire vraie du premier régiment de soldats noirs durant la Guerre de Sécession, est une oeuvre remarquable récompensée par trois Oscars, dont celui du Meilleur acteur dans un second rôle pour Denzel Washington. Un film (dans lequel figure l'une des scènes les plus émouvantes de l'Histoire du cinéma) qui a été très compliqué à tourner pour Edward Zwick, en raison du comportement de Matthew Broderick et de sa mère.

    Dans son livre Hits, Flops, and Other Illusions: My Fortysomething Years in Hollywood paru en début d'année, Edward Zwick évoque comment Matthew Broderick et sa mère Patricia lui ont mis des bâtons dans les roues durant le tournage de Glory. Les points de discorde : le scénario, carrément réécrit après une projection privée du film, et le temps de présence à l'écran, jugé insuffisant, de Broderick, qui incarne le colonel Robert Gould Shaw.

    Glory
    Glory
    Sortie : 25 avril 1990 | 2h 02min
    De Edward Zwick
    Avec Matthew Broderick, Cary Elwes, Denzel Washington
    Presse
    3,6
    Spectateurs
    3,9
    Voir sur Netflix

    "C'était si traumatisant pour moi", déclare Edward Zwick au micro de The Daily Beast. "À partir du moment où nous nous sommes rencontrés, Patricia Broderick a été méprisante, humiliante et instable. Elle était implacable dans ses critiques et je l'ai combattue à chaque instant, faisant de mon mieux pour ignorer ses grossièretés et ses insultes."

    Matthew Broderick, "assis dans un silence opaque" durant les prises de paroles véhémentes de sa mère, en prend également pour son grade. Décrivant sa collaboration avec l'acteur comme "le théâtre de la cruauté", Zwick déclare que ce qu'il narre dans son livre est "un récit sans fard de la merde que Broderick a faite" et que tourner avec lui était, selon des propos rapportés par The Guardian, "comme un cauchemar dont on ne se réveillerait pas." Ambiance...

    Edward Zwick n'en veut plus à Matthew Broderick

    Plus de trois décennies après la sortie de Glory, Edward Zwick clame néanmoins ne plus ressentir de colère et avoir pardonné à Matthew Broderick, qui lui aurait présenté ses excuses. "Matthew était dans un moment difficile de sa vie", note le cinéaste, évoquant la mort du père de l'acteur.

    "Il était également devenu une star avec La Folle journée de Ferris Bueller", poursuit le réalisateur du Dernier Samouraï et de Légendes d'automne. "Les gens ne comprennent pas ce que c’est lorsque ce genre de responsabilité est mise sur la tête d’un jeune de 24 ans. Et je ne suis pas sûr qu’ils le veuillent. Une star de cinéma est tout le temps entourée de gens qui lui murmurent à l’oreille ce qu’elle devrait faire, qui elle devrait être, et avec qui elle devrait travailler."

    Interpellé par The Daily Beast, l'agent de Matthew Broderick a indiqué que ce dernier n'avait aucun commentaire à faire sur les propos tenus par Edward Zwick. "Même si les souvenirs peuvent varier à propos de ce qui s'est passé il y a toutes ces années, je trouve déroutant et triste qu'un réalisateur ayant connu une si belle carrière se plie à une telle méchanceté pour vendre quelques livres", tacle-t-il. Ambiance (bis)...

    Matthew Broderick est à l'affiche de la série Netflix "Painkiller" :

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