Sorti en France au mois d'octobre 1994, la formidable comédie The Mask met en scène Jim Carrey et Cameron Diaz dans une histoire rocambolesque d'un employé de banque trouvant un masque magique doté de "pouvoirs cosmiques phénoménaux" lui permettant de laisser libre cours à tous ses délires. Il devra choisir de garder le masque et ses pouvoirs illimités ou accepter d'être lui-même et s'en débarrasser.
Que resterait-il sans Carrey ?
Jim Carrey est le principal atout du film. S'il n'était pas là, on ne garderait peut-être du Mask qu'une succession de beaux effets spéciaux (la première tentative de mixer des animations 3D avec de la prise de vue réelle), le talent de Cameron Diaz et quelques rôles secondaires sympathiques comme Kellaway, joué par Peter Riegert.
Véritable trahison du matériel sur lequel il se base - le comics est très violent et horrifique - The Mask remplit en revanche parfaitement ce qu'il a été conçu pour faire : divertir, remplir les salles de cinéma en plein été (il est sorti fin juillet aux USA) et utiliser au maximum les capacités de son acteur principal. Il n'y a pas de The Mask sans Jim Carrey, car le masque a justement été conçu pour que ses mimiques soient visibles, son corps participe des mouvements du personnage et les effets spéciaux ne sont là que pour montrer l'irréalisable.
Les impros de Carrey pouvaient s'avérer pénibles pour ces partenaires, dixit Matthew Broderick !
Avec Jim, c'est carré
Sans Carrey, tout aurait été bien différent, comme en témoignait le réalisateur Chuck Russell : "Les types de chez ILM ont estimé qu'une fois Jim engagé, ils ont économisé près d'un million de dollars en effets spéciaux, juste grâce à ce qu'il était capable de faire comparé à ce que nous voulions initialement faire".
Cela tient notamment aux prouesses physiques qu'il y accomplit même sans effets spéciaux et aux imitations et accents qu'il distille au cours du film. Côté image, les références pleuvent, de Tex Avery à Clint Eastwood en passant par la voix du Masque elle-même et la fameuse chanson Cuban Pete (Sancho le Cubain en VF), morceau de bravoure du film :
Russell conclut : "Quand Carrey a rencontré le succès, c'est devenu un atout majeur [pour The Mask]. Un atout majeur. Avant cela, c'était une arme secrète... Mais je suis la personne la moins surprise de tout le business que Jim soit devenu une star de cinéma. Je savais que son public était là."
N'oublions pas qu'en 1994, même s'il avait été un grand humoriste sur scène avant cela, Jim Carrey était encore inconnu. Il venait à peine de tourner le premier Ace Ventura lorsqu'il a commencé à filmer The Mask, qui lui a permis d'exploser mondialement. Et cela, il le doit à son seul talent.