Clint Eastwood doit l'un des plus gros succès de sa première partie de carrière à sa seule conviction, puisqu'à part lui, personne n'y croyait ! Et ce long métrage est la comédie d'action Dur, doux, dingue, sortie en décembre 1978 aux Etats-Unis et en avril 1979 en France.
Ce film un peu méconnu raconte comment, pour arrondir ses fins de mois, Philo Beddoe décide de participer à des combats de boxe à mains nues. Lorsque la chanteuse Lynn, dont il est amoureux, disparaît sans laisser de traces, Philo, aidé de son ami Orville et de son orang-outan nommé Clyde enquête pour la retrouver. Mais son chemin ne se fera pas sans castagne !
Comment s'est-il retrouvé à jouer avec un orang-outan ?
Pour lui en tout cas, voici l'un des meilleurs westerns de tous les temps !
En 2003, Clint Eastwood se livrait dans un entretien au Guardian dans lequel il confiait que tout le monde lui déconseillait de tourner ce film dans lequel il allait donner la réplique à un singe :
Oui, j'ai fait des choix étranges au cours de ma carrière. Ce film, mon agent, tout le monde même, m'a supplié de ne pas le faire. C'était après L'Inspecteur Harry, j'avais fait beaucoup de films d'action et d'aventures et ils m'ont dit : 'Ça ne te ressemble pas' et j'ai répondu : 'Alors, qu'est-ce qui me ressemble ? Je n'en sais rien'.
Mais alors, pourquoi l'avoir fait envers et contre tous ?
"Selon moi, ça me permettait de toucher une génération plus jeune, de faire un film que les enfants pourraient voir (...). Et il y avait quelque chose d'étonnamment "branché" avec ce film - ce type étrange se confie à un orang-outan et se fait enlever sa copine : tout est un petit peu différent [des films habituels]. Ça me semblait à faire, à l'époque."
Comment tourner avec un orang-outan ?
"C'était génial, c'était comme travailler avec un enfant de six ans. Ils sont censés atteindre le niveau d'un enfant de sept ans et n'ont que la capacité d'attention d'un enfant, alors il faut tout donner dès la première prise."
A sa sortie, le succès du film est incroyable : plus de 100 millions de dollars de recettes dans le monde, menant Eastwood à apparaître dans une suite au titre plus direct sur le programme prévu par le long métrage : Ça va cogner (1980) ! Elle rapportera cette fois 70 millions, ce qui reste à l'époque l'un des plus gros succès de l'acteur au cinéma.